Vidéo. Algérie: le retour du président, presque debout

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Comme annoncé par Le360, Abdelmadjid Tebboune a regagné le pays après une deuxième hospitalisation en Allemagne. Les premières images de la télévision algérienne le montrent à peine debout, en mode statique.

Le 12/02/2021 à 20h01

Aucune image de descente d’avion, aucune image de passage en revue d’un escadron d’honneur… les Algériens ne sauront jamais comment le président Abdelmadjid tebboune s’est téléporté au salon d’honneur de l'aéroport militaire de Boufarik (Blida, Ouest d'Alger).

Les premières images diffusées par la télévision algérienne montrent le président debout en mode statique, pour recevoir tous les chibanis du régime. On y voit en l’occurrence le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil (90 ans), le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine, le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, et le chef d'Etat major de l'Armée nationale populaire (ANP), le Général de corps d'Armée, Saïd Chanegriha et le directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Noureddine Baghdad Daidj.

Ce deuxième séjour médical du président algérien aura donc duré 32 jours après une première hospitalisation de deux mois. La présidence avait annoncé le 20 janvier que Tebboune a subi «une intervention chirurgicale réussie au pied droit en raison de complications du coronavirus». Cette première apparition n’est pas rassurante quant à son rétablissement puisqu’on le voit toujours assis, tout comme il l’était avant cette intervention chirurgicale.

D’ailleurs, tout porte à croire que le président a dû écourter son séjour au regard de la situation explosive du pays. Car c’est une Algérie au bord de l’implosion qu’il retrouve ce soir. La colère des Algériens face à l’aggravation de la situation socio-économique a pris une ampleur telle que la population défie de plus en plus les mesures de restrictions sanitaires en organisant de grands rassemblements de contestation. Une importante manifestation des étudiants est annoncée d’ailleurs pour le 16 février, en prélude d’une manifestation encore plus fédératrice à l’occasion de la commémoration du deuxième anniversaire du Hirak, le 22 février.

Il ne faut pas compter sur le président Tebboune pour battre le pavé à leur côté. Visiblement, c’est à peine s’il arrive à se tenir debout… projetant l'image terrible d'une Algérie immobile.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 12/02/2021 à 20h01