Vidéo. Coronavirus: convention démocrate en ligne aux États-Unis, craintes d’une seconde vague en Europe

L'ex-première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, à l'ouverture de la convention démocrate en ligne, le 17 août 2020. 

L'ex-première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, à l'ouverture de la convention démocrate en ligne, le 17 août 2020.  . DR

Le 18/08/2020 à 06h46

VidéoAlors qu'aux Etats-Unis, les démocrates doivent oublier l'ambiance traditionnelle des grand-messes politiques pour une convention pré-électorale virtuelle, l'épidémie de coronavirus suscite des craintes de deuxième vague en Europe et sature les hôpitaux au Liban.

En France, où le ministère du Travail doit annoncer ce mardi 18 août 2020 qu'il envisage d'instaurer "le port obligatoire du masque" dans les entreprises, le nombre d'admissions à l'hôpital à cause du Covid-19 a poursuivi sa hausse lundi.

Les hôpitaux français ont admis 234 nouveaux patients au cours des dernières 24 heures lundi-après-midi, contre 173 vendredi, jour du dernier point quotidien. 30.429 personnes sont décédées en France depuis le début de l'épidémie.

En Italie, les autorités, qui veulent assurer la rentrée scolaire mi-septembre et prévenir la contamination des jeunes, ont ordonné dimanche la fermeture des discothèques et de tous les lieux de fête nocturnes.

Le port du masque a aussi été imposé dans les lieux publics fréquentés de 18H00 à 06H00 et lundi soir à Rome, des policiers en nombre intimaient aux touristes, par des messages diffusés par haut-parleur, d'endosser un masque.

Premier pays d'Europe à avoir été frappé par l'épidémie, la péninsule a enregistré à ce jour 254.000 cas de Covid-19 et plus de 35.000 morts, mais reste relativement épargnée par la deuxième vague.

A Malte, où les cas ont doublé par rapport à mars et avril, discothèques, bars de nuit, salle de concerts et clubs sportifs devront aussi fermer jusqu'à nouvel ordre. Quant à l'Espagne, elle a durcit ses restrictions, étendant la fermeture des discothèques et l'interdiction de fumer dans la rue, à de nouvelles régions.

La pandémie de Covid-19 a fait plus de 770.000 morts dans le monde depuis son apparition en Chine fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP lundi.

Aux Etats-Unis, les démocrates ont commencé à se rassembler pour désigner leur candidat à l'élection présidentielle Joe Biden. Epidémie oblige, la convention, qui dure jusqu'à jeudi, se déroule de façon entièrement en ligne.

Le président Donald Trump a répliqué en confirmant qu'il accepterait formellement la nomination du Parti républicain la semaine prochaine, "en direct, depuis la Maison Blanche", une option qui bouscule le protocole et soulève des critiques.

Avec plus de 170.453 morts et 5,4 millions de cas recensés, les Etats-Unis sont la nation la plus durement touchée, devant le Brésil, le Mexique et l'Inde.

Dans le sud du pays, une grande université, Chapel Hill en Caroline du Nord, a annoncé lundi le passage aux cours virtuels à ses quelque 20.000 étudiants après l'apparition de dizaines de cas positifs la semaine de la rentrée.

Au Liban, deux semaines après l'énorme explosion qui a dévasté Beyrouth, un nouveau record journalier de contaminations a été atteint avec 456 nouveaux malades et les hôpitaux de la capitale sont quasi saturés.

"Nous sommes au bord du gouffre, nous n'avons pas le luxe de prendre notre temps", a averti lundi le ministre démissionnaire de la Santé Hamad Hassan, plaidant pour un nouveau confinement de deux semaines pour juguler la propagation de l'épidémie.

Le gouvernement avait décrété un reconfinement provisoire après un rebond du nombre de cas au début de l'été, mais il a été annulé avec l'explosion dévastatrice qui a fait au moins 177 morts et 6.500 blessés.

"Notre capacité à contrôler les comportements face au virus est plus limitée", a reconnu le ministre.

Ailleurs aussi, le respect des mesures de précaution commence à battre de l'aile et provoque parfois des rejets.

A Rio, au Brésil, deuxième pays au monde le plus touché avec plus de 108.536 morts, le maire a dû renoncer à son idée d'instaurer une réservation d'espace pour aller à la plage.

"Il est permis de se baigner, d'acheter quelque chose à grignoter, mais après vous rentrez chez vous", a expliqué le maire qui a admis, après une levée de boucliers, que son système de réservation ne fonctionnerait pas.

A Buenos Aires, des milliers d'Argentins ont manifesté, ainsi que dans d'autres villes du pays, contre le confinement imposé par le gouvernement jusqu'au 30 août dans la capitale. Le nombre des nouvelles contaminations y est supérieur à 5.000 par jour depuis sept jours.

En Bolivie, les habitants d'un quartier de La Paz ont protesté lundi contre le projet de la municipalité de construire un cimetière pouvant accueillir quelque 1.800 personnes décédées du Covid-19.

"Nous ne voulons pas d'un cimetière ici, car cela menace la santé", a déclaré à l'AFP Victoria Saico, une habitante de la région, qui avec plus d'une dizaine de femmes a emménagé sur l'esplanade où doit être placé le cimetière.

A Saint-Petersbourg, en Russie, une trentaine de danseurs du théâtre Mariinski ont été infectés par le nouveau coronavirus, obligeant l'établissement à reporter des spectacles. La Russie comptait lundi 927.745 cas de coronavirus et 15.740 morts, selon les chiffres officiels.

Sur le front médical, Andrés Manuel Lopez Obrador, le président du Mexique, -troisième pays le plus touché avec 56.757 décès- a déclaré qu'il était prêt à se faire administrer le vaccin contre le Covid-19 "Spoutnik V", développé par la Russie et perçu avec scepticisme par la communauté scientifique internationale. 

Le 18/08/2020 à 06h46