Vidéo. Un masque sur des monuments londoniens pour dénoncer la pollution

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Les statues de l'amiral Nelson à Trafalgar Square, de l'Eros de Piccadilly Circus et même du footballeur Thierry Henry devant le stade d'Arsenal se sont réveillées lundi avec un masque sur le nez, une initiative pour dénoncer la pollution de l'air en Grande-Bretagne.

Le 18/04/2016 à 10h26

Dix-sept monuments londoniens étaient visés par les activistes de Greenpeace qui s'en sont pris également à la statue de la reine Victoria devant Buckingham Palace ou celle de Winston Churchill, habillée d'un faux masque à gaz, à côté du Parlement de Westminster.

L'action la plus spectaculaire a été menée par deux militants qui ont escaladé, vers quatre heures du matin, la colonne Nelson, le héros de la bataille de Trafalgar, qui culmine à 52 mètres au centre de la capitale.

Ils sont descendus en rappel sous les yeux des ambulanciers et de la police qui les a arrêtés aussitôt qu'ils ont touché pied à terre.

Au total, huit personnes ont été interpellées sur les différents sites, selon Scotland Yard.

Greenpeace a voulu mettre l'accent sur "la pollution de l'air qui tue prématurément 40.000 personnes par an au Royaume-Uni dont 10.000 à Londres", selon Areeba Hamid, une militante de l'ONG.

"Si ces statues étaient des personnes vivantes, beaucoup d'entre elles respireraient régulièrement un air dangereux, illégal. C'est pourquoi nous leur avons posé un masque. Évidemment des millions de Londoniens, dont de nombreux enfants, respirent le même air."

Greepeace veut faire pression sur le prochain maire de Londres dont l'élection est prévue le 5 mai prochain. "Quel que soit le vainqueur, il devra arrêter de parler et commencer à agir", a insisté Areeba Hamid.

Selon une étude du King's College de 2015, la pollution atmosphérique joue un rôle dans le décès de près de 9.500 Londoniens et 40.000 Britanniques chaque année.

Londres enregistre les niveaux de dioxyde d'azote (NO2) les plus élevés de toutes les capitales européennes et le Royaume-Uni a fait l'objet en 2014 de poursuites de la Commission européenne pour manquement à l'obligation de réduire les niveaux excessifs de NO2.

Le 18/04/2016 à 10h26