Vidéos. Algérie: Chef de "la bande", traître: Gaïd Salah cible principale des manifestants

Lors de la manifestation anti-système organisée ce vendredi à Alger.

Lors de la manifestation anti-système organisée ce vendredi à Alger. . DR

Homme fort de l'Algéries depuis qu'il a lâché Abdelaziz Bouteflika, dont il était un indéfectible soutien depuis 15 ans, le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, a été particulièrement visé vendredi par les slogans à Alger et partout au pays.

Le 03/05/2019 à 18h46

"L'armée est à nous, Gaïd Salah est notre traître", "Gaïd Salah, chef de la bande", "Gaïd Salah, dégage!", scandent notamment les manifestants. "Non au pouvoir militaire", peut-on lire sur certaines pancartes à Alger.

Perçu par la contestation comme un allié quand il a obtenu la démission du chef de l'Etat, son appui désormais réitéré semaine après semaine au processus de transition conformément à la Constitution, dont l'organisation d'une présidentielle le 4 juillet, lui vaut désormais la haine de nombreux manifestants.

Seul face aux manifestants, le général Gaïd Salah a martelé cette semaine le refus de l'armée de "s'écarter de la voie constitutionnelle": une nouvelle fin de non recevoir aux revendications demandant la mise sur pied de structures ad hoc pour gérer l'après-Bouteflika.

Le pouvoir continue à manoeuvrer et à gagner du temps et n'a donné aucun signe de bonne volonté pour répondre aux revendications du mouvement. Un mois presque jour pour jour après la démission, le 2 avril, d'Abdelaziz Bouteflika, le mouvement de contestation inédit déclenché le 22 février ne faiblit pas, mais aucune autre demande n'a été satisfaite depuis.

Par Youssef Bellarbi
Le 03/05/2019 à 18h46