Vidéos-Diapo. Algérie: la flamme du Hirak maintenue par la Kabylie

DiaporamaMalgré la répression féroce initiée par le régime algérien et les centaines d’arrestations qui ont touché les activistes politiques, le Hirak continue ses manifestations, particulièrement concentrées dans la région kabyle.

Le 25/06/2021 à 18h01

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«Le Hirak est interdit et non affaibli», nuance une pancarte portée par un manifestant ce vendredi 25 juin 2021. Même en restant chez eux, les citoyens algériens exècrent le régime qui les dirige. Mais en Kabylie, on profite encore des manœuvres du régime visant à diviser les Algériens, pour manifester en masse et appeler à l’unité des rangs.

A Tizi Ouzou, les manifestants de ce 123e vendredi, venus de plusieurs régions d’Algérie, ont choisi de répondre à Nordine Aït Hamouda, fils du célèbre colonel Amirouche, qui vient de s’attaquer, à tort ou à raison, à certaines figures historiques de l’Algérie.

Mais juste pour lui rappeler qu’il est l’assassin direct du chanteur kabyle Lounès Matoub, dont les effigies ont été brandies pour réclamer justice et vérité sur son assassinat, lors de ce qu’ils ont qualifié de «vendredi de la mémoire».

De même les slogans habituels contre le pouvoir, les généraux, les élections ont été scandés.

Si des manifestations ont été signalées dans de nombreuses autres localités comme Ain El Beida (Oum El Bouaghi), Sidi Bel Abbès ou Khenchella, c’est à Béjaïa que la manifestation la plus imposante a été organisée ce 25 juin, avec celle de Tizi Ouzou.

Dans cette ville, où le toujours moribond Front de libération nationale a remporté la majorité des sièges de députés la ville, malgré une participation locale aux législatives qui n’a pas atteint le seuil de 1%, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au FLN et à ces parlementaires qui ne représentent qu’eux-mêmes. «77% est une victoire du peuple algérien», répond une pancarte, en référence au taux de participation de 23% que vient d’annoncer le Conseil constitutionnel.

Les médias algériens ont annoncé quelques arrestations de militants du Hirak, qui viennent s’ajouter à plus de 300 détenus d’opinion actuellement emprisonnés, en attendant d’être jugés.

Par Mohammed Ould Boah
Le 25/06/2021 à 18h01