Washington approuve un nouveau contrat d'armement avec le Qatar malgré la crise du Golfe

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, le 11 juillet 2017 à Doha.

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, le 11 juillet 2017 à Doha. . AFP

L'administration américaine a annoncé mercredi 1er novembre avoir approuvé un nouveau contrat d'armement avec le Qatar pour 1,1 milliard de dollars malgré la crise du Golfe qui oppose notamment l'émirat à l'Arabie saoudite.

Le 02/11/2017 à 10h10

Ce contrat prévoit notamment des services logistiques et de la maintenance pour ses avions de combat F-15, selon un communiqué de l'administration américaine.

"Le Qatar est une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique dans la région du Golfe persique", estime-t-elle.

Les États-Unis et le Qatar avaient conclu mi-juin un accord pour la vente au petit pays pétrolier du Golfe de F-15 américains, pour un montant de 12 milliards de dollars.

Cette vente avait été réalisée quelques jours après le début de la crise entre Doha et un "quartet" de pays arabes menés par l'Arabie saoudite, qui accusent le Qatar de "soutenir des organisations extrémistes" et de se rapprocher de l'Iran, grand rival de Riyad dans la région. Ils imposent depuis début juin un strict blocus à Doha.

Initialement, le président américain Donald Trump avait semblé prendre le parti de l'isolement du Qatar, qu'il a accusé de financer "le terrorisme à un très haut niveau".

Mais depuis les États-Unis ont tenté de jouer les médiateurs, et le secrétaire d' État Rex Tillerson a même récemment plutôt blâmé l'Arabie saoudite et ses alliés, les Émirats arabes unis, l' Égypte et Bahreïn, pour leur refus d'engager le dialogue avec leur voisin.

En déplacement à Doha fin octobre, le chef de la diplomatie américaine a promis de continuer à renforcer les liens avec l'émirat, sans toutefois parvenir à débloquer la crise, actuellement dans une impasse.

Le 02/11/2017 à 10h10