Bassima Hakkaoui admire Chaaïbia dans "L'couple"

Brahim Taougar - Le360

Pourquoi la ministre PJDiste de la Solidarité et de la femme est séduite par le personnage de Châaibia dans la série" L'couple" ?

Le 24/07/2014 à 21h00

Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, est séduite par le personnage de Chaaïbia dans la série ramadanesque à succès "L'couple". C'est ce qu'elle a déclaré lors de sa particiapation à une conférence dédiée à l'image de la femme dans les oeuvres dramatiques arabes organisée, mercredi soir, à Casablanca. La ministre PJDiste a affirmé avoir pris le temps de regarder plusieurs capsules de la série et trouvé que le personnage de Chaaïbia, interprété avec brio par l'actrice Dounia Boutazout, véhicule une image assez positive de la femme marocaine. Ses chinoiseries avec Kabbour, joué avec maestria par l'humoriste Hassan El Fad, sont la preuve, selon la ministre, qu'elle représente la sagesse et le bon sens dans la famille. Même si Chaaïbia est parfois la victime naïve, ou qui se veut naïve, des manoeuvres d'un Kabbour qui veut se la jouer malin.

Ne rien trouver de mieux à citer que "L'Couple comme" "oeuvre dramatique arabe" est déjà pour le moins déconcertant. Par ailleurs, nous sommes dans une comédie où l'humour -n'est-ce pas sa fonction- s'appuie sur certaines caractéristiques culturelles dans lesquelles chaque Marocain parvient à retrouver quelque chose de son quotidien, de son environnement. Des éléments culturels qui relèvent de l'oralité, très imaginée, de certains codes gestuels... Mais, par ailleurs, non sommes aussi, comme il est de même de mise dans l'humour, face à des personnages assez caricaturaux.

Les femmes trouvent-elles vraiment que le personnage de Chaaïbia, plutôt soumis bien que loin d'être dupe, vehicule d'elles une image positive? S'identifient-elles à elle? Rien de moins sûr. Encore une étrange représentation de la femme marocaine qui ne manque pas de faire écho aux récentes déclarations de Bassima Hakkaoui quant au niveau éducatif de la gente féminine marocaine.

Par Fatima Moho
Le 24/07/2014 à 21h00