Le rappeur américain T.I. a recours aux tests de virginité pour surveiller sa fille

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Les révélations faites par le rappeur dans une émission ont fait l’effet d’une bombe aux Etats-Unis.

Le 08/11/2019 à 09h51

Il n’y a pas que dans nos contrées de l’hémisphère sud que les tests de virginité ont encore de beaux jours devant eux.

En effet, les Etats-Unis découvrent avec stupeur que l’une de leur personnalité publique, le rappeur T.I., connu pour ses collaborations avec Rihanna, Justin Timberlake et ses nombreux Grammy Awards, a lui aussi recours à cette méthode pour surveiller sa fille de 18 ans.

Celui-ci a en effet déclaré dans le podcast «Ladies like us» (supprimé depuis) qu’il faisait subir à sa fille cet examen gynécologique tous les ans.

Une déclaration faite alors que les deux animatrices de l’émission lui demandaient s’il avait déjà abordé des questions liées à la sexualité avec ses filles.

En parlant surtout de sa fille aînée, Deyjah Harris, en première année d’université, celui-ci déclare: «Non seulement nous avons eu cette conversation, mais nous avons aussi une visite annuelle chez le gynécologue pour vérifier son hymen», en précisant de surcroît qu’il l’accompagne à ce rendez-vous annuel instauré depuis les 16 ans de la jeune fille.

Et de se justifier en expliquant que sa fille doit au préalable signer un document permettant au gynécologue de partager avec son père les résultats du test.

Mais l’homme ne s’arrête pas là. D’après lui, le médecin lui a expliqué que la déchirure de l’hymen peut être due à d’autres facteurs qu’à une relation sexuelle, ce à quoi T.I. a rétorqué que la chose était impossible dans le cas de sa fille, celle-ci ne pratiquant ni équitation, nu cyclisme ni d’ailleurs aucune activité sportive susceptible de causer de tels dommages.

Des déclarations qui ont, en toute logique, suscité la colère des internautes sur les réseaux sociaux, cette pratique moyenâgeuse allant de surcroit à l’encontre des recommandations de l’OMS qui dénonçait en 2018 ces tests considérés comme une «violation des droits fondamentaux des filles et des femmes» et appelait à les interdire.

Ironie de l’histoire, T.I., 39 ans, est bien connu pour des paroles de chansons et des clips sexuellement sans équivoque. Loin d’afficher une conduite exemplaire, celui qui place vraisemblablement son honneur entre les cuisses de sa fille a par ailleurs été emprisonné en 2009 pour tentative d’achat d’une arme automatique illégale à des trafiquants et a récidivé deux ans plus tard avec un séjour en prison cette fois-ci pour détention de drogue.

Par Leïla Driss
Le 08/11/2019 à 09h51