Nicki Minaj, reine de la provoc’, du twerk et du hip hop, se produira en Arabie Saoudite

Nicki Minaj

Nicki Minaj . DR

Après l’annonce du retour sur scène des "Backstreet Boys" en Arabie Saoudite, c’est au tour de Nicki Minaj de se produire dans le royaume ultra conservateur.

Le 03/07/2019 à 15h02

L’Arabie Saoudite est vraisemblablement en train d’entreprendre un virage à 180°. Alors que des cinémas s'ouvrent, suivis de près par la première boîte de nuit du pays, voici que le royaume prend tout le monde de court en accueillant le "Jeddah World Fest" avec pour têtes d’affiche des célébrités qu’on ne s’attendait pas à voir sur scène en Arabie Saoudite.

C’est le cas de la star du Hip-hop Nicki Minaj, interprète de "Anaconda" dans lequel elle rappe à propos de son "gros derrière" souligne le New York Times. La publication américaine mentionne que les clips de la chanteuse sont souvent l’occasion de blasphémer, entre deux twerks et de rappeler que "des groupes chrétiens ont critiqué sa performance aux Grammy Awards en 2012" en raison de danseurs déguisés en prêtres et pratiquant un exorcisme.

Cette polémique religieuse n’a pas pour autant découragé les organisateurs saoudiens d’intégrer Nicki Minaj à la programmation du "Jeddah World Fest" le 18 juillet.Sur les réseaux sociaux, l’heure est à l’enthousiasme du côté des fans comme en témoignent les réactions sur twitter

L’incompréhension est aussi de mise et certains, à l’instar de cette internaute ne se privent pas pour dénoncer l’hypocrisie des autorités saoudiennes qui ont invité Nicki Minaj à se produire sur scène mais qui imposent aux femmes qui assistent au concert de porter une abaya. "Elle va aller secouer son cul et toutes ses chansons sont indécentes, parlent de sexe et de tremblement de cul, puis tu me dis de porter l'abaya", s’interroge la femme saoudienne. "Que se passe-t-il?"

Une chose est sûre, les organisateurs sont bien décidés à donner un retentissement international à cet évènement retransmis sur MTV dans le monde entier en prévoyant également à l’affiche l'artiste britannique Liam Payne et le DJ américain Steve Aoki.

Une ouverture d’esprit qui détonne dans ce pays où une nouvelle loi sur "la décence dans l'espace public" a pourtant été approuvée par le cabinet royal en avril, laquelle veut faire respecter les "valeurs et principes" saoudiens, en interdisant par exemple les vêtements jugés "offensants pour le goût général", notamment les shorts pour les hommes, selon les médias locaux.

Pour rappel, les contrevenants risqueraient une amende pouvant aller jusqu'à 5.000 riyals (1.333 dollars). Nicki Minaj sera-t-elle concernée par cette nouvelle loi? Rien n’est moins sûr.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 03/07/2019 à 15h02