Absentéisme: le Parlement recourt à "l'arme" des ponctions

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Revue de presseKiosque360. Les parlementaires absentéistes se voient de nouveau appliquer des ponctions sur leurs indemnités mensuelles. Mais cette mesure sera-t-elle suffisante pour rendre le travail de l’instance législative plus efficace?

Le 25/12/2018 à 19h08

Le bureau de la Chambre des représentants revient à la charge dans le cadre de sa lutte contre l’absentéisme des parlementaires. Lors de la séance de lundi dernier, le président de la Chambre, Habib El Malki, est en effet revenu à la charge pour évoquer les mesures disciplinaires prises à l’encontre des parlementaires qui se sont absentés au moins lors de deux séances.

Dans son édition du mercredi 26 décembre, Al Ahdath Al Maghribia explique que ces mesures prévoient, d'une part, de nouvelles ponctions sur les indemnités versées et, d'autre part, la lecture des noms des absentéistes en pleine séance.

Pour le mois de novembre dernier, ajoute le journal, ce sont les noms du député PJDiste et maire de Rabat, Mohamed Seddiki, et de l’USFPiste Ahmed El Ghazoui, qui se trouvent en tête de la liste des parlementaires absentéistes. Tous deux se sont absentés trois fois depuis l’ouverture de la session d’automne, en octobre dernier.

Le journal ne manque pas de rappeler que le bureau de la première Chambre a entamé, depuis la précédente session parlementaire, l’application des dispositions réglementaires relatives à l’application des prélévements sur les indemnités des absentéistes. Ces dispositions prévoient une progressivité dans les sanctions, allant de la lecture des noms des absents lors des séances plénières au prélèvement sur leurs indemnités. Les absences sanctionnées concernent à la fois les séances plénières de la première Chambre et les séances de travail des différentes commissions parlementaires.

Avant la mise en œuvre des nouvelles sanctions, ajoute le quotidien, la présidence de la Chambre des représentants avait déjà avisé les parlementaires concernés, à travers les groupes de leurs partis, de l’application d’une ponction de 1.300 dirhams pour chaque jour d’absence non justifié. Reste à savoir si cela suffira à mettre un terme à ce fléau qui impacte clairement le travail de l’instance législative.

Par Fayza Senhaji
Le 25/12/2018 à 19h08