Accès à l'emploi: les enseignants stagiaires risquent gros

Les enseignants stagiaires en colère.

Les enseignants stagiaires en colère. . Le360

Revue de presseKiosque360. "L'entêtement des 9.000" enseignants stagiaires grévistes, qui continuent de revendiquer leur recrutement dans la fonction publique, pourrait les conduire à une impasse. Ils risquent en effet de se voir refuser la reconnaissance de leur stage et l'accès à l'emploi.

Le 21/01/2016 à 01h32

Une source gouvernementale contactée par Le360 a indiqué, mercredi soir, que la "marche nationale" de protestation que menacent d'entreprendre, dimanche prochain, les enseignants stagiaires, n'infléchirait en aucune manière sa décision de renoncer au décret dissociant formation et recrutement.

"Les enseignants stagiaires risquent de perdre toute opportunité de recrutement", titre Akhabar Al Yaoum dans sa version de ce jeudi 21 janvier. Et le journal de souligner que les grévistes stagiaires ne peuvent prétendre à une année blanche pour reprendre leur formation en 2017, le cycle de formation étant légalement limité à une seule session. "La situation actuelle de crise ne peut aller au-delà du 1er février", rapporte donc le journal en insistant sur le fait que "l'année blanche" ne pourra être décrétée, les 9.000 enseignants stagiaires ne pouvant prétendre qu'à une seule année de formation, sans possibilité de reconduction.

Par ailleurs, une source proche des stagiaires, citée par Akhbar Al Yaoum, fait part du souhait de ces derniers de parvenir à un consensus pour régler cette crise qui n'a que trop duré. Le gouvernement accuse d'autre part des parties "occultes", dont le mouvement islamiste radical Al Adl wal Ihsane, d'alimenter cette tension avec l'Exécutif.

Une autre tentative de réconciliation a été au centre d'une rencontre tenue le 20 janvier entre le ministre de l'Education nationale, Rachid Belmokhtar, et les protestataires.Citée par Akhbar Al Youm, une source gouvernementale affirme qu'Abdelilah Benkirane ne fera aucune concession dans cette affaire, au motif que les lois doivent être respectées. "Le gouvernement est issu des urnes. Sa légitimité lui accorde le pouvoir de prendre des décisions et de légiférer", a d'ailleurs déclaré à Le360 un proche du chef du gouvernement.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 21/01/2016 à 01h32