Accord de pêche: le Maroc demande une hausse de l'offre financière européenne

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Revue de presseKiosque 360. Le deuxième round des négociations entre le Maroc et l’Union européenne, pour la reconduction de l’accord de pêche, n’a débouché sur aucun résultat. Rabat exige, en effet, une revue à la hausse de 100% de l’offre financière de l’Europe. Le troisième round s’annonce décisif.

Le 21/06/2018 à 13h57

Le sort de la reconduction de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne (UE) sera scellé en début de semaine prochaine. En effet, les deux parties se retrouveront, lundi prochain, autour de la table des négociations dans l’ultime espoir d’aboutir à un accord satisfaisant pour Rabat et Bruxelles.

Le quotidien Akhbar Al Yaoum rapporte ainsi, dans son édition de ce jeudi 21 juin, que le deuxième round des négociations, qui a eu lieu à Rabat du 7 au 14 juin, n’a débouché sur aucun résultat. Chaque partie a campé sur ses positions. En effet, alors qu'ils avaient trouvé un terrain d’entente sur le volet politique, surtout après la décision de la Cour de justice européenne, le Maroc et l’UE n’ont pas réussi à trancher sur l’offre financière. Rabat exige une augmentation de 100% de cette offre, précisent les sources du quotidien. Or, l’offre de l’Union européenne au Maroc, dans le cadre de l’actuel accord, est de l’ordre de 400 millions de dirhams. Rabat aurait exigé 800 millions de dirhams pour reconduire cet accord.

Ce troisième round, qualifié de décisif par les sources du quotidien, intervient à moins d’un mois de l’expiration de l’actuel accord de pêche, qui prendra fin le 14 juillet prochain. L’approche de cette date exerce de fortes pressions sur les pêcheurs européens qui devront quitter les eaux marocaines si les deux parties n’aboutissent pas à un accord avant le jour J.

Dans une déclaration au quotidien, le président des Associations de pêche d’Andalousie, Pedro Maza, ne cache pas son inquiétude face au retard enregistré dans les négociations entre le Maroc et l’Union européenne. Et de souligner que «le pire serait la non reconduction de l’accord dans les délais impartis» puisque, ajoute-t-il, «le Maroc a clairement annoncé, lors du deuxième round des négociations, que les navires européens devront alors quitter les eaux marocaines».

Par Mohamed Younsi
Le 21/06/2018 à 13h57