Affaire Choubani: la société civile dénonce le soutien du PJD à l'ancien ministre

Brahim Taougar le360

Revue de presseKiosque360. Après une sortie virulente de la sœur de Choubani qui a accusé les détracteurs de l'ancien ministre dans l'affaire des deux cents ha, la société civile est montée au créneau pour dénoncer le soutien du PJD à l'ancien ministre et exiger qu'il soit écarté de la présidence de la région.

Le 22/08/2016 à 19h38

Nouveau rebondissement dans l’affaire des deux cents hectares de Habib Choubani! Plusieurs acteurs de la société civile, à Errachidia, ont sollicité l’intervention du ministre de l’Intérieur, en sa qualité de ministre de tutelle, pour écarter l’ancien ministre PJDiste de la présidence de la région Draâ-Tafilelt, rapporte Al Akhbar dans son édition du mardi 23 août. Le quotidien ajoute que la grogne de la société civile a pris plus d'ampleur ces derniers jours, surtout après la sortie tonitruante de la sœur de Choubani, Fatiha, membre du Conseil national du PJD et présidente du Réseau des femmes de l’Atlas-Tafilelt, pour défendre Habib dans l’affaire de la demande de location de deux cents hectares de terres soulaliyates en vue d'un projet agricole privé.

La soeur se serait même attaquée aux protestataires qui ont participé à la marche récemment organisée à Errachidia contre Habib Choubani. Fatiha Choubani a ainsi traité, sur Facebook les participants «d’êtres corrompus»!

Al Akhbar souligne que la sœur de Choubani a écrit que ceux qui sont derrière la marche avaient payé 100 DH à chaque participant, en plus de 2.000 DH versés à un intermédiaire pour mobiliser un maximum de monde.

Ces accusations,, semble-t-il, n'ont pas été du goût de plusieurs acteurs de la société civile qui, à Errachidia, s’en sont pris directement au PJD, l’accusant de soutenir Habib Choubani dans «le crime» qu’il a commis contre les citoyens d’une région pauvre.

D’autres acteurs, ajoute Al Akhbar, menacent même de recourir à la justice en réaction aux déclarations, qu’ils jugent insultantes, de la sœur de l’ancien ministre dans le gouvernement Benkirane.

Par Khalil Ibrahimi
Le 22/08/2016 à 19h38