Al adl wal ihsane appelle au boycott des législatives du 7 octobre

Mohamed Abbadi, Secrétaire général d’Al Adl wal Ihssane.

Mohamed Abbadi, Secrétaire général d’Al Adl wal Ihssane. . DR

Revue de presseKiosque360. Pour Al adl wal ihsane, le gouvernement ne dispose que d’une petite marge d’autorité. Dès lors, les élections législatives n’ont pas d’impact sur la scène politique. Conséquence: il faut, selon les disciples d’Al Abbadi, boycotter les échéances d’octobre.

Le 19/09/2016 à 20h06

La formation Al adl wal ihsan (Justice et bienfaisance) campe sur ses positions. Ainsi, les fidèles de Abdessalem Yassin ont de nouveau formulé un appel au boycott des prochaines législatives, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce mardi 20 septembre. Pour la formation politico-religieuse, cette période électorale ressemble plus à une opération visant à «embellir l’image du despotisme et à pérenniser son existence» qu'à une période de bilan, de choix des futurs décideurs ou encore de mise en place d'une alternance autour du pouvoir, ajoute le journal. Et d’ajouter qu’Al adl wal ihsane justifie sa position par une étude du contexte constitutionnel et politique, ainsi que des cadres juridique et organisationnel de ces élections, soulignant, à ce propos, que «la Constitution de 2011, bien qu’elle soit intervenue suite à une dynamique locale et régionale, ayant poussé le pouvoir à concéder une part de son autorité, reste toujours une Constitution despotique incapable de régir des élections démocratiques». Al Adl wal ihsane a également invoqué, selon Al Massae, des dysfonctionnements politiques et sociaux à même d’ôter tout caractère concurrentiel à ces législatives, faisant remarquer, par la même occasion, que «l’expérience des cinq dernières années n’a fait qu’accroître ces dysfonctionnements, ce qui vide cette opération électorale de son sens, son utilité et sa raison d’être».Pour les disciples d’Al Abbadi, les règles de jeu politique ont engendré une «démocratie marocaine très orientée qui a consacré l’hégémonie du "makhzen" au sein du système politique marocain», rapporte le journal.

Par Mustapha Nouri
Le 19/09/2016 à 20h06