Alger pousse le Polisario à violer la zone tampon, Rabat se montre ferme

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Revue de presseKiosque360. Sur ordre d’Alger, des miliciens du Polisario ont fait des incursions, ces derniers jours, dans la zone tampon du Sahara marocain. Face à cette violation flagrante du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991, le Maroc a fermement réagi et appelé l’ONU à prendre ses responsabilités.

Le 03/04/2018 à 21h00

Le timing choisi par Alger pour mettre en œuvre son plan de provocation contre le Maroc n’est pas fortuit. Il s’agit de ce que l’on peut appeler un «marronnier diplomatique», qui réside dans l’imminente présentation du rapport périodique du secrétaire général de l’ONU sur la situation au Sahara marocain.

Pour ce faire, l’Algérie a choisi la veille de cette échéance diplomatique pour ordonner des incursions, par miliciens du Polisario interposés, dans la zone tampon, relevant de la souveraineté marocaine et mise à la disposition de la MINURSO pour assurer la surveillance du respect du cessez-le-feu dans la région.

Ces incidents ont largement été relayés par les quotidiens paraissant ce mercredi 4 avril. Selon le quotidien Al Massae, la réponse du Maroc est venue par la voix du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, qui a réuni puis informé les chefs de partis politiques et de syndicats que le roi Mohammed VI avait saisi Antonio Guterres, SG de l’ONU, ainsi que les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité, en vue de leur signifier que le Maroc ne resterait pas les mains croisées face aux provocations du Polisario.

Selon Al Ahdath Al Maghribia, ces incursions ont été initiées par le Polisario, qui a profité de l’absence momentanée de la MINURSO dans cette partie de la bande située au-delà du mur marocain de sécurité, ce qui a fait dire au porte-parole de l’ONU que la force onusienne n’avait détecté aucun mouvement dans cette zone démilitarisée.

Pourtant, comme à El Guerguerat, où Stéphane Dujarric n’a pas vu non plus ce que tout le monde avait attesté, cette nouvelle violation de la zone démilitarisée a été confirmée par le Polisario lui-même. Ce dernier a été obligé de sortir sa rengaine, en claironnant une nouvelle fois qu’il «était prêt à l’affrontement militaire», et ce face à la rapide et ferme réaction du Maroc qui a aussitôt mis en place des patrouilles militaires terrestres et aériennes pour parer à toute éventualité.

D’ailleurs, le Polisario ne pouvait que reconnaître son forfait puisque cela verse justement dans le fonds de commerce de l’illégalité avec lequel il se maintient en vie.

Par Mohammed Ould Boah
Le 03/04/2018 à 21h00