AMDH: huit congressistes du PADS claquent la porte en protestation contre la mainmise des gauchistes du parti Annahj

Ahmed El Haij, président de l'AMDH.

Ahmed El Haij, président de l'AMDH. . Brahim Taougar - Le360

Pas moins de huit congressistes de l’AMDH affiliés au PADS se sont retirés du congrès national de cette association. En cause, le nombre de sièges «dérisoire» octroyé à leur parti dans la future commission administrative. Annahj, lui, rafle la mise et renforce sa mainmise sur cette ONG.

Le 24/04/2016 à 15h17

La bataille autour des sièges fait rage, et surtout des dégâts, au sein de l’Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH). Huit congressistes affiliés au PADS se sont retirés du 11e Congrès de cette association, apprend Le360 ce dimanche matin, en protestation contre la décision de Lahcen Khettar, membre du secrétariat national du PADS, ayant accepté le quota de 12 sièges réservé à ce parti, par leurs homologues d’Annahj Addimocrati au sein de la future commission administrative.

Le parti de la «Voie démocratique» est accusé d’office d’avoir faussé le jeu démocratique, en octroyant un nombre de sièges jugé «dérisoire» par ses camarades du PADS, renforçant ainsi sa poigne sur une ONG devenue le terrain de jeu privilégié des activistes d’extrême-gauche.

Bien plus qu’une simple répartition de sièges, c’est cette tentative d’OPA sur l’AMDH par les camarades d’Abdellah Harif, chef du parti Annahj, qui est pointée par les contestataires du PADS (notamment mohamed Rakmi de Tanger et Amine Qcim de Benguérir), pour ne citer qu’eux. Ces derniers protestent, en effet, contre l’amendement du statut de base de cette officine permettant la prorogation du mandat d’Ahmed El Haij et Talib Madmad, respectivement président et secrétaire général de l’AMDH.

Il en ressort, comme l’a bien annoncé Le360, que le parti Annahj veut rester seul maître à bord de l’AMDH, en lui assignant une ligne de conduite autre que celle qu’impose la mission d’une association censée défendre la noble cause des droits de l’Homme.

Parlons clair, parlons vrai: Annahj Addimocrati, parti minoritaire et à l’impact quasi nul sur la scène politique nationale, veut transformer l’AMDH en instrument de chantage à l’encontre de l’Etat, en relayant des positions hostiles aux fondamentaux mêmes de la Nation. Et pour s’en apercevoir, il n’est qu’à méditer sur la position déconcertante de ce «particule» sur la question de l’intégrité territoriale du royaume du Maroc !

Faut-il s’étonner que la phraséologie de ce hizbicule soit relayée à grand renfort de manchettes par la machine de propagande algéro-séparatiste ? Rappelons que, lors d’un précédent congrès de l’AMDH, il y a quelques années au Théâtre Mohammed V à Rabat, lecture a été donnée d’un discours du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz!

Mais passons, car il s’avère que l’AMDH, sous la baguette des gauchos d’Annahj, s’est trouvé une bien triste réputation de tirer sur tout ce qui bouge au Maroc à la faveur d’une démarche nihiliste, voire hostile aux intérêts suprêmes de la Nation. Ce parti peut-il user des idéaux démocratiques, ceux-là mêmes qu’il foule aux pieds lors du 11e congrès de l’AMDH, pour contester des fondamentaux qui font l’unanimité chez le peuple marocain ?

Par Ziad Alami
Le 24/04/2016 à 15h17