Après Aâtimad Zahidi, un autre dirigeant s'en prend à la direction du PJD

Aâtimad Zahidi.

Aâtimad Zahidi. . DR

Revue de presseKiosque360. Le conseiller PJDiste de Témara, Mohamed Haddak, n’a pas mâché ses mots pour fustiger le parti islamiste. Pour lui, la sincérité dans la parole et l’acte qui caractérisait ses «frères» a cédé la place à l’opportunisme, depuis que le parti a investi les institutions.

Le 30/11/2020 à 19h45

Le dirigeant islamiste Mohamed Haddak a mis en garde ses collègues contre tout acte de dénonciation de la crise que connaît le PJD à Témara car, affirme-t-il, ils risquent d’être bannis par leurs « frères » les plus proches au sein du parti. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 1er décembre, que cette sortie du conseiller local Haddak survient suite à celle de la vice-présidente du conseil municipal, Aâtimad Zahidi, dont la démission a secoué le parti d’El Othmani. Cet énième réfractaire islamiste a déclaré qu’il tentait, depuis des années, de mettre fin aux dérapages qui minent le parti dans cette ville. Mais certains membres, poursuit-il, fermaient les yeux sur ces dysfonctionnements et n’hésitaient pas à fustiger les contestataires, allant jusqu’à les accuser de traîtrise. 

Pourtant, ajoute-t-il, plusieurs membres du parti sont en colère contre cette situation et attestent de la précarité organisationnelle dans laquelle patauge le PJD à Témara. Certes, dit-il, on dénombre des mécontents qui quittent le parti en silence et d’autres qui le font avec fracas, comme on trouve parmi ceux qui restent une partie silencieuse et une autre mécontente. Le PJD a foncièrement changé, martèle Haddak, car, avant, la sincérité primait dans la parole et l’acte. Mais, quand le parti a commencé à investir les institutions après plusieurs élections, les élus de Témara ont fait un virage de 180 degrés. Pour Haddak, l’intérêt personnel a primé sur les convictions, sacrifiées à la recherche de postes de responsabilité et aux actes d’obédience aux personnes influentes dans le parti.

Le quotidien Assabah rapporte que Haddak, qui exerce au sein du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants, révèle que ce qui se passe à Témara n’est que l'arbre qui cache la forêt du conflit qui oppose les «frères d’aujourd’hui à ceux d’hier». Du coup, ajoute-t-il, cette sortie dénonce ceux qui usent de toutes sortes d’hypocrites stratagèmes pour réaliser leurs objectifs électoraux. Ces opportunistes, qui ont un double visage, continuent à leurrer tous ceux qui croient encore au projet du PJD, en ignorant les véritables intentions de certains dirigeants locaux influents, conclut Mohamed Haddak.

Par Hassan Benadad
Le 30/11/2020 à 19h45