Arrestation du responsable de la section du PJD à Souk Larbaâ, voici ce qui lui est reproché

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Revue de presseKiosque360. Un conseiller communal à Souk Larbaâ, également président de la section locale du PJD, est actuellement en garde à vue. Il sera présenté ce vendredi au tribunal de Souk Larbaâ et poursuivi pour complicité dans la falsification de faux documents de crédits.

Le 17/09/2020 à 22h10

C’est une grosse affaire qui vient d’éclater à Souk Larbaâ (région de Kénitra), selon le quotidien Al Akhbar du vendredi 18 septembre. Plusieurs plaintes parvenues aux autorités ces dernières semaines ont enclenché une enquête diligentée par les services locaux de la police judiciaire.

Il s’agit de nombreux citoyens de Souk Larbâa et de Sidi Bouselham, généralement de petits employés, qui ont été surpris de découvrir que des crédits ont été octroyés à leur nom et à leur insu. Ces faux crédits portent, pour le moment, sur un total de 120 millions de centimes, en attendant que d’autres plaignants se manifestent.

Mercredi dernier, précise Al Akhbar, la police judiciaire a arrêté le conseiller communal et président de la section locale du PJD, en plus du responsable de la légalisation des signatures au sein de la commune de Souk Larbâa, ainsi que le patron d’une agence locale d’une société de crédit. Tout ce beau monde est accusé d’appartenir à une filière de falsification de documents et d’usage de faux, qui s’est spécialisée dans l’établissement de fausses demandes de crédit au nom de vrais petits employés de la région et à leur insu.

Le quotidien rapporte que depuis plusieurs jours, la police de Souk Larbâa enquête sur cette affaire, suite aux nombreuses plaintes, avant de placer les responsables précités en garde à vue. Ces derniers seront présentés ce vendredi devant le juge près le tribunal de Souk Larbâa, qui les poursuivra pour les délits de falsifications et usage de faux à des fins criminelles.

Al Akhbar précise que même si l’édile du PJD peut tenter de s’en sortir en arguant que sa signature n’est apposé que dans la phase ultime de la procédure administrative, et sur la base des nombreux contrôles qui doivent la précéder, sa responsabilité dans cette affaire est bel et bien engagée. En attendant de savoir s’il n’était pas de mèche avec le chef de l’agence locale de crédit qui serait, lui, le cerveau de toute cette filière, son parti, le PJD, est déjà suffisamment éclaboussé par ce scandale de faux crédits.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 17/09/2020 à 22h10