Arrestation d’une voilée qui voulait rallier le "FrontAl Nosra" en Syrie

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Revue de presseKiosque360. Une femme voilée a été arrêtée, mercredi 6 mai, à l’aéroport international de Fès, alors qu’elle s’apprêtait à rejoindre avec son nouveau-né, son époux au «Front Al Nosra», en Syrie .

Le 08/05/2015 à 08h01

Coup de filet retentissant réussi, mercredi 6 mai dernier, à l’aéroport international de Fès. Après une opération de surveillance et de filature, les services de sécurité sont parvenus à arrêter une femme voilée qui se préparait à rejoindre son époux, membre du «Front Al-Nosra», en Syrie, via la Turquie, dévoile Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce vendredi 8 mai.

Cette arrestation est intervenue suite à des renseignements fournis par la sécurité de l’aéroport, précise Assabah, en indiquant que la suspecte était accompagnée d'un bébé.

Selon la même source, la femme a été repérée grâce à une employée à l’aéroport international de Fès, qui a perçu des signes de panique sur le visage de la femme voilée, éveillant ses soupçons par ses allers-retours au sein de l’aéroport. «Après s’être présentée devant la suspecte pour lui demander si elle avait besoin de son aide, cette dernière lui a répondu qu’elle voulait voyager en Turquie», relate Akhbar Al Yaoum, soulignant que les soupçons ont commencé à se confirmer quand l’employée a demandé à la suspecte ses documents de voyage, dont le passeport. «Vérification faite, il s’est avéré que la femme voilée était une récidiviste», conte Akhbar Al Yaoum, en révélant que la femme incriminée avait été arrêtée il y a quelques mois à l’aéroport Mohammed V, à Casablanca, aussitôt après son retour de Turquie. «Elle était retournée au Maroc juste pour accoucher et rejoindre, par la suite, son époux qui combat aux côtés du Front Al-Nosra contre l’armée de Bachar Al Assad», relate le quotidien.

La mise en cause, issue d’un quartier populaire situé à l’arrondissement des Mérinides, avait épousé un cousin deux ans avant que ce dernier ne parte en Syrie pour combattre aux côtés des groupes extrémistes.

Elle a été placée en garde à vue en attendant d'être remise au Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Toujours dans le dossier du terrorisme, Al Massae dévoile, pour sa part, que les services de la DGST sont entrés en ligne dans l’affaire de la «ceinture explosive » découverte dernièrement par hasard à Mohammédia. D’après la même source, l’objet suspect a été soumis à analyse dans un laboratoire de la police scientifique en vue de déterminer les matériaux avec lesquels il a été fabriqué et la technique utilisée à cet effet.

Pour rappel, l’objet suspect a été découvert, dans un amas de pierres, au quartier Meknès, par un agent d’autorité (moqadem), qui a avisé le caïd du deuxième arrondissement, lequel a alerté à son tour les services de sécurité. 

Par Ziad Alami
Le 08/05/2015 à 08h01