Assaut sur Melilia: les premières images du drame de Nador

DiaporamaLors de leur tentative de franchir la clôture entre Nador et Melilia, quelque 2.000 migrants clandestins subsahariens ont fait usage d’une violence inouïe contre les forces de l’ordre, armés notamment de gourdins et d’armes blanches. Les images.

Le 27/06/2022 à 16h49

Le vendredi 24 juin 2022, quelque 2.000 migrants ont tenté de franchir la clôture séparant Nador de Melilia. . DR

Le360 a pu obtenir les premières images de l'assaut des migrants clandestins, survenu le 24 juin 2022, au niveau du passage frontalier séparant Nador de Melilia.

Dimanche 26 juin 2022, les ambassadeurs africains accrédités au Maroc ont été informés par de hauts responsables marocains du ministère de l’Intérieur et des Affaires étrangères de la gravité du niveau de ces violences auxquelles ont été confrontées les forces de l’ordre publiques lors de la dispersion de cet assaut «massif et collectif».

Lors de ce drame, d’une ampleur sans précédent, 23 personnes ont trouvé la mort alors que 170 ont été blessées parmi la police et 76 autres chez les assaillants.

Les décès ont été imputés à la forte bousculade qui a suivi les tentatives d’escalade de la haute clôture (près de 4 mètres de haut) qui sépare Nador de Melilia.

Les ambassadeurs africains ont pu visionner des enregistrements vidéos illustrant la nature des armes blanches et des gourdins saisis en possession des migrants clandestins subsahariens. Ils ont condamné à cette occasion le trafic d'êtres humains, faisant endosser la responsabilité du drame aux mafias qui opèrent dans cette activité.

«Nous saluons la gestion migratoire du Maroc. Ce qui n’est pas évident quand on est en face de gens armés prêts à braver l’ordre et la discipline», a affirmé l’ambassadeur du Gabon au Maroc, Sylver Aboubacar Minko-Mi-Nseme.

Les ambassadeurs ont aussi appelé au renforcement de la coopération sécuritaire entre les pays africains, afin de lutter contre les nombreux réseaux de trafic d'êtres humains.

Il faut rappeler que le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a décidé de créer une commission d’information sur ce drame, regrettant la diffusion de fausses informations notamment des photographies et des vidéos truquées sur cette tragédie.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 27/06/2022 à 16h49