Benabdellah: «Soit les réformes et le progrès, soit l'incertitude et le retour en arrière»

Mehdi-Le360

Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdellah, estime que le cheminement du Maroc vers le progrès et la démocratie passe par des politiques de réforme irréversibles et par la fin de "la main mise et de l'hégémonie" sur la vie politique.

Le 17/06/2016 à 13h30

"Le plus grand danger qui guette la démocratie et le progrès, c'est le contrôle, la main mise et l'hégémonie de parties occultes qui agissent en dehors des rouages de l'Etat pour saper l'autonomie de décision des partis démocratiques et crédibles", a affirmé samedi soir le numéro un du PPS lors d'un débat organisé par le Centre de recherches et d'études Aziz Belal.

"Ce sont des 3afarite (diables) comme les appelle Abdelilah Benkirane. Nous, nous les appelons des parasites qui refusent le progrès et qui détestent que des partis politiques puissent voler de leurs propres ailes", a martelé le ministre de l'Habitat balayant du revers de la main les critiques selon lesquelles la coalition du PPS, formation à référentiel progressiste, avec le parti islamiste du PJD est un mariage irrationnel scellé pour des raisons d'intérêts politiques conjoncturels.

"Le PJD a profondément changé ", a-t-il souligné.

Nabil Benabdellah estime que cette main mise sur la politique, en pensant au PAM, s'est élargie à l'économie. Il a mis en garde contre cette hégémonie sur la vie politique du pays, comparant implicitement ce parasitage à "la puissance de Basri qui s'était effondrée brutalement". Selon lui, "il y avait d'autres Basri par le passé qui agissaient à l'intérieur de l'Etat. La main mise agit actuellement en dehors de l'Etat".

Le patron du PPS a par ailleurs fait endosser à cette main mise la responsabilité de "l'échec au dernier moment du dialogue social alors que Benkirane et les partenaires sociaux étaient sur le point de signer l'accord social".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 17/06/2016 à 13h30