Benkirane ouvre le feu sur Noureddine Ayouch

Noureddine Ayouch, fondateur de la Fondation Zakoura.

Noureddine Ayouch, fondateur de la Fondation Zakoura. . DR

Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement s'est attaqué à Noureddine Ayouch en le qualifiant de "marchand qui prétend être l'ami du roi".

Le 15/05/2014 à 23h58

Abdelilah Benkirane ne rate plus aucune occasion pour régler leurs comptes à ses "adversaires" et à ceux qui ne partagent pas ses convictions. A l'ouverture d'une conférence sur l'enseignement public, jeudi, organisée à la faculté de lettres à Rabat, le chef du gouvernement, a attaqué Noureddine Ayouch sans le citer nommément, selon Al Massae, dans son édition de ce vendredi 16 mai. Benkirane s'est adressé à Ayouch en ces termes: "si tu as le sens des affaires... va ouvrir une épicerie et propose à tes clients, une fois, un produit numérique. Une autre fois, l'éducation informelle. Et remplis-toi les poches de millions de dirhams".

Annass, de son côté, écrit que le chef du gouvernement, après avoir tiré à boulets rouges sur l'homme d'affaires Karim Tazi qu'il a traité de "faible et d'ignorant", le voilà qui s'attaque à nouveau au fondateur de la Fondation Zakoura. Le quotidien ajoute que Benkirane a affirmé que "s'il veut enseigner l'arabe dialectal, qu'il apprenne d'abord à le parler lui même", soulignant qu'il ne parle que français la plupart du temps.

Ayouch: "On se fait même la bise"

Sous le titre "Benkirane ouvre le feu sur Ayouch et le traite de marchand qui profite de ses bonnes relations au palais", Akhbar Al Yaoum rapporte une réaction succincte de Ayouch, qui estime que le chef du gouvernement ne l'a pas nommé, mais qu'il est étonné de sa réaction. "A chaque fois qu'il nous est donné de nous rencontrer, je lui témoigne du respect et vice versa. On se fait même la bise". Ayouch a déclaré avoir du respect pour Benkirane en sa qualité de chef de gouvernement élu par les marocains. Il a également affirmé qu'il l'a invité à la conférence sur la e-éducation et qu'il n'a pas donné suite à son invitation. Les attaques directes du chef du gouvernement n'épargnent plus personne. Les "afarit", "tamassih" et "mouchawichin" ont cédé leurs places aux ignorants, faibles et commerçants.

Par Fatima Moho
Le 15/05/2014 à 23h58