Benkirane plaide les circonstances atténuantes pour Amina Maelainine

Photo de la députée PJDiste Amina Maelainine à Paris.

Photo de la députée PJDiste Amina Maelainine à Paris. . DR

Revue de presseKiosque360. L’ancien secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, continue de défendre bec et ongles la députée de la Lampe, Amina Maelainine.

Le 06/03/2019 à 19h33

L’affaire de la députée du Parti de la justice et du développement (PJD), Amina Maelainine, continue de faire les choux gras des médias, d’enflammer les réseaux sociaux et de diviser le parti de la Lampe. En effet, suite à la révélation, sur les réseaux sociaux et dans les médias, de photos la montrant voilée ici et dévoilée ailleurs, photos éthiquement et politiquement compromettantes, son parti a décidé de la sanctionner pour ce comportement, explicitant son double discours et mettant à nu son idéologie.

L’affaire aurait été classée à ce stade. Mais, son mentor, l’ancien secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, est monté au créneau pour la défendre bec et ongles, donnant à cette affaire un potentiel de réactualisation dans les médias et sur les réseaux sociaux en raison des messages véhiculés par l’intervention de l’ancien leader de la Lampe.

Selon le quotidien Al Akhbar, qui revient sur cette affaire dans son édition de ce jeudi 7 mars, l’ancien secrétaire général du PJD a contacté son successeur à la tête du parti, Saâd-Eddine El Othmani, en vue de le convaincre de ne pas opter pour l’expulsion de la députée de Hay Hassani des rangs du parti. Cette expulsion lui coûterait des dommages matériels et politiques considérables.

La députée est septième vice-présidente de la Chambre des représentants, membre du conseil supérieur de l’éducation et de la formation et membre du conseil de la région de Souss-Massa. Autant dire que toute sanction d’expulsion des rangs du PJD entraînerait automatiquement la perte de ces postes qui lui rapportent des indemnités importantes. De plus, font remarquer les sources du quotidien, la sanction d’expulsion de la députée des rangs du PJD l’exposerait, sans défense, à ses adversaires. Voilà pourquoi l’ancien secrétaire général du PJD, poursuit le quotidien, plaide pour les circonstances atténuantes en faveur de la députée de la Lampe. «Viens en aide à ton frère… qu’il soit oppresseur ou opprimé». Benkirane a ainsi adapté le hadith à une situation politique. La fin justifie les moyens.

Par Mohamed Younsi
Le 06/03/2019 à 19h33