Benkirane s'oppose à l'amnistie des cultivateurs de cannabis

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Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a exprimé au Parlement son refus catégorique de toute amnistie des cultivateurs de cannabis telle que revendiquée par le Parti de l’Istiqlal.

Le 08/07/2015 à 23h39

Il est hors de question de renoncer à poursuivre les cultivateurs de cannabis. Cette précision, donnée par le chef du gouvernement mardi 7 juillet et relayée par Assabah dans son édition de ce jeudi 9 juillet, vient ainsi couper court à toute spéculation sur une potentielle amnistie au profit des cultivateurs de la fameuse mauvaise herbe. «Abdelilah Benkirane a rejeté deux propositions de lois présentées précédemment par le Parti de l’Istiqlal: une première relative à l'amnistie des cultivateurs de cannabis, et une deuxième relative à la légalisation de la culture du cannabis», rapporte ainsi Assabah qui ajoute que le chef du gouvernement a comparé les promoteurs des susdites propositions de lois à des «marchands d’illusions».

Le chef du gouvernement, qui s’adressait aux partis de l’opposition, a expliqué que la culture du cannabis posait des problèmes économiques, sociaux et politiques complexes, ajoutant que «l’Etat a déployé des efforts importants pour trouver des alternatives à la culture du cannabis en proposant à la population intéressée des solutions de rechange convaincantes».

Toujours selon Assabah, le chef du gouvernement a refusé de jouer le jeu de quelques partis politiques qui se livreraient à des «chantages» touchant aux cultivateurs de cannabis. «Ces cultivateurs sont des citoyens marocains comme les autres et doivent bénéficier de soutien et de protection», a relevé Benkirane, en insistant sur son refus de voir ces cultivateurs faire les frais d'une quelconque injustice.

Réagissant aux appels d’air lancés par les deux principaux partis d’opposition, à savoir le Parti de l’Istiqlal (PI) et le Parti Authenticité et Modernité (PAM), Abdelilah Benkirane a tranché en réaffirmant clairement le refus du gouvernement de renoncer aux poursuites judiciaires contre les cultivateurs fuyant la justice.

Cette bataille est relancée à la veille du scrutin communal de septembre prochain et a un indéniable avant-goût électoraliste. Le Rif, terreau propice à la culture du cannabis, est d'ailleurs un réservoir non négligeable de voix et rassemblerait environ un million d’électeurs.

Par Ziad Alami
Le 08/07/2015 à 23h39