Bouanou: "Depuis quand Bakkouri est-il porte-parole du Palais ?"

Abdellah Bouanou, maire de Meknès.

Abdellah Bouanou, maire de Meknès. . DR

Revue de presseKiosque360. Décidément, majorité et opposition ne comptent pas enterrer la hache de guerre. Cette fois, c’est au tour du pjdiste Abdellah Bouanou de s’en prendre au leader du PAM, Mustapha Bakkouri, pour avoir «osé parler au nom du Palais»

Le 07/05/2015 à 05h16

Le dirigeant du Parti Justice et Développement (PJD), Abdellah Bouanou, a critiqué la sortie médiatique du leader du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Mustapha Bakkouri, s’interrogeant "depuis quand le secrétaire général du PAM est devenu porte-parole du Palais pour déclarer à l’opinion publique que Sa Majesté le Roi n’est pas content du Chef de gouvernement". En réponse aux déclarations de Bakkouri, faites lors de la réunion de l’opposition à la Chambre des représentants, le dirigeant du PJD qualifie de telles assertions d’"osées" et d’"atteinte manifeste " aux institutions, impliquant ainsi la monarchie dans le conflit politique, rapporte Al Massae dans sa livraison de ce jeudi 7 mai. Bouanou, qui a accordé une déclaration au journal arabophone, ajoute qu’en agissant de la sorte, l’opposition démontre clairement qu’elle est "déboussolée" et porte atteinte ainsi aux dispositions de la Constitution de 2011.

S’attaquant également au premier secrétaire de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), Driss Lachgar, qui avait demandé au Chef de gouvernement de présenter sa démission et de tenir des élections anticipées, Baounou estime que de tels propos sont «indignes du discours politique». Selon lui, si l’opposition veut faire tomber le gouvernement, cela doit passer par les voies légales prévues par la Constitution, notamment la motion de censure. "Si vous, en tant qu’opposition, ne disposez pas du quorum pour présenter une motion de censure, nous sommes prêts à vous aider. Nous vous défions !", a-t-il lancé à l’adresse des partis qui sont en dehors de la coalition gouvernementale.

Bouanou a estimé que l’opposition entretient un discours de la « jungle » qui s’inscrit en faux avec la Constitution, la législation et les traditions démocratiques en entravant une séance constitutionnelle par le bruit des casseroles, les cris et les clameurs. Le faucon pjidiste a accusé l’opposition de vouloir renouer avec l’époque des renversements politiques, chose qui, selon lui, «ne peut se produire», soulignant que «le peuple marocain est au fait de ce qui se passe et n’attend rien d’une opposition qui n’excelle que dans le langage des soulèvements, après avoir abandonné ses positions initiales et son idéologie fondatrice».

Par Samir Chennaoui
Le 07/05/2015 à 05h16