Boycott: le gouvernement prépare un projet de régulation des prix

Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani.

Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani. . DR

Revue de presseKiosque360. Un projet de loi sur la régulation des prix du carburant est fin prêt. Une commission nationale planche, pour sa part, sur la structure des prix et les chaînes de distribution d’autres produits.

Le 27/05/2018 à 20h09

Le gouvernement finalise actuellement un projet de loi sur la régulation des prix des hydrocarbures. C’est le chef du gouvernement, en personne, qui a fait cette annonce, ce week-end, à l'occasion d'une réunion interne de son parti, rapporte le quotidien Al Massae dans son numéro du lundi 28 mai.

El Othmani, qui présidait, samedi, la commission nationale de son parti, a reconnu que, "quoique indispensable", la décision prise par son prédécesseur de libéraliser les prix des hydrocarbures "a néanmoins posé des problèmes". Le chef du gouvernement, qui a pris la parole en tant que secrétaire général du PJD pour répondre, notamment, aux questions des membres de son parti sur les mesure prévues par le gouvernement pour mettre fin à la campagne de boycott ciblant trois marques de produits de consommation, a assuré que le projet de loi sur la régulation des prix du carburant était "fin prêt".

Par ailleurs, le chef de l’Exécutif a annoncé aux responsables de son parti qu’une commission chargée du suivi des prix des produits de grande consommation avait été mise en place. Elle aura pour mission de plancher sur la structure des prix et sur la chaîne de distribution et de commercialisation de certains produits, afin de parer aux spéculations qui portent atteinte, au final, au pouvoir d’achat du consommateur.

Pour ce qui est du boycott de trois marques de produits de grande consommation, El Othmani estime qu'il s'agit là d'"un cri de détresse de la classe moyenne" dont le gouvernement se doit de comprendre la détresse et de faire en sorte d'y remédier, note le journal.

En s’adressant aux membres de la commission nationale de son parti, le chef du gouvernement n’a pas manqué d’envoyer quelques "messages" aux membres de sa majorité, ajoute le quotidien. Il a ainsi affirmé qu’il n’accepterait pas la formation de "poches ou de centres de pouvoir au sein du gouvernement". Il a de même assuré que le gouvernement n'était pas "faible", contrairement à ce qui se dit. Son équipe demeure à l’écoute des citoyens et prend des décisions servant leurs intérêts, a-t-il encore affirmé.

Par Amyne Asmlal
Le 27/05/2018 à 20h09