Briefing de Köhler au Conseil de sécurité: la réaction des autorités marocaines

Dans le camp de Tindouf, le 20 octobre 2017.

Dans le camp de Tindouf, le 20 octobre 2017. . AFP

Les autorités marocaines ont exprimé ce jeudi leur satisfaction après le soutien apporté par le Conseil de sécurité de l'ONU au plan marocain d'autonomie, tout en insistant sur le rôle de l’Algérie, "principale partie responsable de la genèse et du maintien de ce différend".

Le 09/08/2018 à 09h48

"L'implication de l'Algérie est essentielle", a-t-on indiqué de source autorisée à le360, en rappelant que dans sa résolution 2414 du 27 avril 2018, le Conseil de sécurité a demandé aux pays voisins, et donc à l’Algérie particulièrement, d’apporter une contribution significative au processus et de s’engager plus fortement pour progresser vers une solution politique. Cette réaction intervient ce jeudi 9 août suite au soutien unanime apporté par les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à cette option. Pour rappel, l'envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain, Horst Köhler, a présenté mercredi 8 août 2018, et à sa demande, un briefing devant le Conseil de sécurité de l’ONU sur sa récente tournée dans la région.

"Aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, ni en dehors de l’initiative d’autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité", a affirmé cette source. 

La source gouvernementale marocaine précise aussi que les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence, à savoir que "le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir". Pour cette source, "il appartient donc aux parties à l’origine de ce conflit monté de toutes pièces, d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif".

La même source rappelle que le traitement de ce conflit, au demeurant artificiel, est du ressort unique de l'organe onusien, celui-ci "étant, de droit comme de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement". Le Maroc, a-t-on ajouté, refuse catégoriquement tout dépassement et toute tentative voulant porter atteinte à ses droits légitimes et ses intérêts suprêmes. Tout comme le Royaume est contre toute visée obsolète voulant faire dévier le règlement de ce différend du référentiel du Conseil de sécurité.

Selon des observateurs, les autorités marocaines ont toujours fait part d'une coopération sincère et efficace avec l’ONU pour la relance du processus politique, en insistant sur le préalable d’une évaluation profonde et globale du contenu des discussions entre l’Envoyé personnel et les parties en conflit lors de sa dernière tournée régionale. Le Maroc insiste de ce fait sur "la nécessité de poursuivre un dialogue transparent, responsable et serein en perspective de cette relance". Une chose est sûre: il ne peut y avoir de solution au différend sur le Sahara marocain sans la consultation du Royaume et sans l’implication de l’Algérie, principale partie responsable de la genèse et du maintien de ce conflit.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 09/08/2018 à 09h48