Carburants: un projet de baisse de la fiscalité à l'étude

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Revue de presseKiosque360. Dans le sillage des négociations entamées par le gouvernement avec les opérateurs du secteur, des propositions viennent d’être avancées pour contrer les hausses éventuelles des prix à travers le levier fiscal.

Le 21/06/2018 à 23h33

S’achemine-t-on vers une issue positive des négociations que le gouvernement mène avec les professionnels du secteur, avec, à la clé, une meilleure protection du consommateur marocain? C’est la question que pose le quotidien arabophone Al Massae, dans sa livraison du vendredi 22 juin.

En tous les cas, selon le journal arabophone qui cite des sources proches du dossier, les négociations conduites, côté gouvernement, par le ministère délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance et, côté professionnels, par le Groupement des pétroliers du Maroc (GPM), semblent avancer vers de possibles solutions à même de contribuer à alléger le poids de la fiscalité dans la structure des prix du carburant et, ce faisant, amortir l’impact des hausses régulières des prix sur le marché international.

Ainsi, à travers des mesures dérogatoires, prévues dans le système des «dépenses fiscales», et conjointement avec le plafonnement des marges bénéficiaires (qui n’est pas encore effectif et dont l’impact reste toutefois limité en cas de flambée internationale des prix du carburant), les deux parties espèrent mettre en place des mécanismes pouvant être actionnés à chaque hausse des prix.

Signalons cependant que la hausse des prix à la pompe depuis la libéralisation du secteur pétrolier est surtout une conséquence directe des bénéfices substantiels engrangés par les entreprises pétrolières mais aussi de la hausse de la fiscalité survenue au lendemain de la suppression de la subvention des produits pétroliers.

Rappelons que le taux d’imposition des produits pétroliers au Maroc atteint les 40%, ce qui impacte lourdement les prix. D’où l’intérêt d’un système fiscal souple permettant à l’Etat d’intervenir quand cela est nécessaire pour protéger le pouvoir d’achat du consommateur marocain contre les embardées du marché international du pétrole.

Par Said Fathallah
Le 21/06/2018 à 23h33