Casablanca: bras de fer en perspective entre le wali Ahmidouch et le maire El Omari

Saïd Ahmidouch, Wali de la région de Casablanca-Settat. 

Saïd Ahmidouch, Wali de la région de Casablanca-Settat.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le wali de la région de Casablanca-Settat a opposé un niet catégorique aux projets de budget de quatre communes pour non-respect des orientations de la dernière circulaire de l’Intérieur relative à la rationalisation des dépenses.

Le 10/12/2020 à 20h53

Ce sont sans nul doute les prémices d’un nouveau bras de fer entre le wali de la région de Casablanca-Settat, Said Ahmidouch, et le maire de la métropole, Abdelaziz El Omari. Le premier vient de refuser d’accorder son visa aux projets de budget présentés par quatre communes relevant du périmètre du Conseil de la ville de Casablanca.

Assabah rapporte dans son numéro du vendredi 11 décembre que le wali a retourné les quatre projets de budget aux communes concernées, les notifiant qu’ils ne respectent pas les dispositions de la dernière circulaire de l’Intérieur qui appelle à une gestion exemplaire des dépenses des communes à partir de cet exercice 2021. La même source ajoute que les projets de budget du Conseil préfectoral ainsi que du Conseil de la ville font partie des quatre budgets renvoyés à leur destinataire par le représentant du ministère de l’Intérieur. Et dans une lettre adressée aux concernés, il a appelé à la tenue de sessions extraordinaires pour apporter les amendements nécessaires pour qu’ils soient conformes.

En fait, ce que reproche le wali à ces budgets, c’est d’abord que les dépenses qui y sont prévues ne respectent pas l’une des orientations majeures de la dernière circulaire. Cette dernière appelait à prendre en compte dans les budgets les répercussions de la pandémie de la Covid-19, en rationalisant notamment les dépenses non-essentielles. La même circulaire insistait également à prioriser les dépenses liées à des projets et programmes ayant fait l’objet d’accords signés devant le souverain.

D’après les sources d’Assabah, la majorité des dépenses incluses dans les budgets refusés par le wali ne respectent pas ces orientations. Certaines dépenses auraient également été exagérées, notamment celles liées aux factures d'eau et d’électricité, les charges de location de véhicule et les dépenses de carburant. On s’étonne même des niveaux élevés de ces dépenses au cours d’une année censée être exceptionnelle en raison de la pandémie. Le niveau élevé des dépenses est d’autant plus surprenant qu’il n’est pas sûr que les recettes, en baisse de plus de 40 % dans un grand nombre de communes, puissent les couvrir.

Sur un autre registre, il a été relevé dans l’un des projets de budget non ratifiés qu’une opération faisant l’objet d’une ancienne correspondance de la wilaya a été maintenue. Elle concerne la livraison d’un véhicule destiné au transport scolaire à une association qui ne disposerait pas de statut éligible. La wilaya avait précédemment alerté sur ce point. N’empêche que les responsables communaux en ont fait fi.

Par Fayza Senhaji
Le 10/12/2020 à 20h53