Casablanca: ces victimes de la mafia de l’immobilier

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. La mafia de l’immobilier ratisse large et cible, entre autres, personnalités politiques et hommes d’affaires pour s'emparer de leurs biens. L’enquête ouverte par la police judiciaire de Mohammédia apporte chaque jour son lot de surprises.

Le 29/11/2017 à 21h47

La spoliation immobilière dans la région de Casablanca-Settat fait toujours parler d’elle. L’enquête ouverte par la police judiciaire de la ville de Mohammédia, sous la supervision du Parquet général de Casablanca, sur les falsifications de titres de propriété des biens d’autrui pour les céder ou contracter des crédits bancaires en les hypothéquant, connaît de nouveaux rebondissements.

Assabah rapporte ainsi, dans son édition de ce jeudi 30 novembre, que les limiers de la cité des roses ont dernièrement arrêté deux nouveaux inculpés dans cette affaire, ce qui porte à onze le nombre des membres de la bande, tous écroués à la prison d’Oukacha, à Casablanca.

Des sources du quotidien affirment que les investigations menées par la police judiciaire ont évité à des hommes politiques et hommes d’affaires de se faire escroquer. Parmi ces personnalités ciblées par la bande démantelée, figurent l’actuel président du Conseil de la région de Casablanca-Settat, Mustapha Bakoury, et un grand homme d’affaires de la place, précise Assabah sur la foi de ses sources. Le quotidien ajoute que les investigations ont également touché des notaires et d’autres responsables administratifs.

La police judiciaire tente actuellement de retracer la trajectoire suivie par les membres de la bande pour repérer les biens immobiliers qui feront plus tard l’objet de falsification et de détournement. Ainsi, les enquêteurs se sont intéressés aux personnes ayant consulté des titres de propriété au niveau de la conservation foncière. D'ailleurs, toutes les données utiles à l’enquête ont été mises à la disposition de la police judiciaire compétente par la conservation foncière. L’enquête suit toujours son cours. Et il est fort à parier que des têtes vont tomber. 

Par Mohamed Younsi
Le 29/11/2017 à 21h47