Casablanca-Settat: l’Intérieur enquête sur les détournements de subventions dans les communes

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. . DR

Revue de presseKiosque360. Des communes sont soupçonnées de détourner les montants des subventions dédiées au financement des projets de proximité à des fins purement politiques. Récit.

Le 09/11/2017 à 23h31

Des commissions relevant de la wilaya de Casablanca-Settat mènent depuis quelques jours des opérations de contrôle des finances des 16 communes de la région et particulièrement en ce qui concerne l’usage fait des subventions reçues pour le financement de projets d’animation ou de proximité.

L’information est rapportée par Assabah dans son numéro du vendredi 10 novembre.

Le quotidien explique que ces commissions ont carrément fait des «descentes» dans les communes de la région et ont demandé tous les documents liés aux projets et chantiers lancés ou programmés, ainsi que des informations sur les populations qui en bénéficient.

La publication ajoute que les communes de la région Casablanca-Settat bénéficient depuis 2016 de plus de 370 millions de dirhams de subventions, un chiffre représentant le double de ce qu’elles percevaient les années précédentes, et ce en raison de la nouvelle loi organique relative aux collectivités locales.

Cette augmentation est censée permettre aux communes ciblées de renforcer leurs actions d’animation et de multiplier les démarches de proximité au profit des populations.

Sauf que des soupçons pèsent, au fil des mois, sur une éventuelle utilisation de ces fonds à des fins purement politiques et électoralistes.

Assabah ajoute qu’une fois ces suspicions éventées, les présidents de certaines communes n’arrivaient plus à dépenser toutes les subventions, ce qui démontre que leurs besoins réels étaient nettement inférieurs à ce qu’ils percevaient.

Certains d’entre eux sont à peine arrivés à en débourser 50% pour de vrais projets d’animation et de proximité.

«Si aujourd’hui ils n’arrivent à en dépenser que la moitié, cela veut dire qu’auparavant l’autre moitié servait à financer autre chose», rapporte le quotidien, citant un des élus de Casablanca.

En attendant de connaître les conclusions des commissions d’enquête évoquées par Assabah, la mairie de Casablanca a déjà pris l’initiative de réduire les montants des subventions aux communes.

Par Fayza Senhaji
Le 09/11/2017 à 23h31