CasaNegra: les ONG menacent la mairie d’investir la rue

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Revue de presseKiosque360. Des acteurs associatifs dénoncent l’anarchie qui sévit à Casablanca en raison de l’occupation illégale du domaine public. Ils somment la mairie de remédier à cette situation et menacent d’investir la rue pour protester si on ne répond pas à leurs doléances.

Le 19/09/2019 à 21h15

Des acteurs associatifs ont menacé de descendre dans la rue pour protester contre «l’incapacité» et la «négligence» du conseil de la ville et les autres responsables chargés de la gestion de Casablanca. Les intervenants dénoncent l’anarchie dans laquelle patauge la capitale économique à tous les niveaux. Un climat suffocant et désespérant pour les citoyens qui ne peuvent plus supporter autant de dysfonctionnements dans une ville «défigurée». Lors d’une conférence de presse, ces acteurs associatifs ont accusé le conseil de la ville d’etre incapables de lutter contre l’occupation illégale du domaine public. Un phénomène qui a pris des proportions alarmantes.

L’Association du défi, de l’égalité et de la citoyenneté a déclaré au cours de cette conférence que «la ville de Casablanca est devenue un mélange hétérogène en raison de l’anarchie engendrée par l’occupation illégale du domaine public à laquelle s’ajoutent les multiples chantiers ouverts partout». Le visage de la ville est devenu ainsi fortement défiguré par un désordre jamais égalé, à tel point qu’il est devenu difficile pour les habitants de se déplacer. La vie est encore plus dure pour les personnes en situation de handicap, les malades, les femmes enceintes et les personnes âgées. En définitive, le citoyen bidaoui manque aujourd’hui des «conditions minimales pouvant lui assurer une vie tranquille et sécurisée».

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du vendredi 20 septembre, que le président de l’association précitée, Mehdi Lamina, a affirmé au cours de cette conférence de presse que «les responsables politiques de la ville n’ont pas le courage de prendre des décisions pour mettre fin à l’occupation du domaine public et rendre plus de tranquillité et d’harmonie à la capitale économique». Le même intervenant ajoute que si les responsables ne réagissent pas à leurs revendications, les acteurs associatifs auront recours aux moyens juridiques pour contraindre les élus et les autorités à remédier à cette situation catastrophique.

Le président de l’association a, en outre, demandé «l’activation du rôle de la police municipale dans la surveillance de l’exploitation du domaine public en mettant à sa disposition les moyens nécessaires pour accomplir sa mission». L’association a dans un cahier revendicatif demandé au conseil de la ville d’inscrire à l’ordre du jour de la session d’octobre une requête pour la «création de passages piétonniers pour abriter des souks pilotes qui seront interdits aux automobilistes».

Par Hassan Benadad
Le 19/09/2019 à 21h15