CGEM. Démission de Mezouar du RNI: le PJD veut des garanties

Salaheddine Mezouar après l'annonce de son élection à la tête de la CGEM, le 22 mai 2018.

Salaheddine Mezouar après l'annonce de son élection à la tête de la CGEM, le 22 mai 2018. . DR

Ce lundi 28 mai au Parlement, le PJD, par la voix de son tonitruant député Abdellah Bouanou, a critiqué sévèrement la récente élection du nouveau président de la CGEM, invitant cette dernière à dépolitiser ses actions et l’accusant de porter atteinte à sa propre crédibilité.

Le 28/05/2018 à 15h57

Saisissant la présence du chef du gouvernement à la Chambre des représentants à l'occasion de la réunion mensuelle dédiée à la politique générale de l'Exécutif, le groupe parlementaire PJD a profité de la question sur le dialogue social, l'un des trois thèmes de ce débat, pour demander à ce que la démission du nouveau patron de la CGEM du RNI soit "effective". Il paraît ainsi exiger des garanties.

Abdellah Bouanou semble ainsi vouloir venger de son parti d’une vieille bataille que le PJD avait perdue face au patronat. On s’en souvient, en 2013, le parti islamiste avait pris l’initiative de convier bon nombre d’hommes d’affaires et de représentants du patronat turc, connu pour être majoritairement un des principaux soutiens du président Erdogan et de son parti l’AKP. "La CGEM avait déclaré à l'époque qu'il ne fallait pas politiser les actions patronales. Aujourd’hui, nous demandons à notre tour qu'il n'y ait pas de relation entre l’économique et le politique" au sommet de la confédération", a martelé le député Abdellah Bouanou.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 28/05/2018 à 15h57