Contre le cancer, le gouvernement dit oui à «la pétition pour la vie»

Les membres de la Commission de la "Pétition pour la vie" ont été reçus dans le bureau du chef du gouvernement.

Les membres de la Commission de la Pétition pour la vie ont été reçus dans le bureau du chef du gouvernement. . DR

Revue de presseKiosque360. C’est une première. Le gouvernement a réagi favorablement à «la pétition pour la vie». Cette initiative, comme force de proposition, fait ainsi l'objet, pour la première fois, d'une disposition constitutionnelle. Les détails.

Le 05/08/2020 à 18h21

«La pétition pour la vie» a atteint son objectif. Après la collecte de plus de 40.000 signatures et l’aboutissement des séances d’écoute avec des représentants du ministère de la Santé, de la Direction du budget au ministère des Finances, de la Direction générale des impôts, de l'Agence nationale d'assurance maladie, de la Fondation Lalla Salma pour la prévention et le traitement des cancers et un certain nombre d'experts, le processus de l'intiative a été bouclé dans le bureau du chef de l’Exécutif. En effet, mardi, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 6 août, la Commission des pétitions a remis au chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, son rapport relatif à «la pétition pour la vie».

Le rapport a été remis au chef de l’Exécutif par le président des Commissions, Mustapha Ramid, ministre des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement. Ce rapport, qui comprend l’avis de la Commission et ses propositions, dans le cadre de cette pétition, pour la création d'un fonds de prise en charge des malades atteints du cancer, a reçu un avis favorable du chef du gouvernement. «Nous avons toute la volonté de concrétiser les suggestions du rapport de la Commission après leur examen avec les autorités compétentes», a déclaré le chef du gouvernement, qui souligne qu’«il va accélérer le processus de mise en œuvre des propositions et des mesures formulées par le rapport». Et d’ajouter que le président de la Commission des pétitions sera avisé par écrit de la suite donnée par le gouvernement à la pétition. A cette occasion, poursuit le quotidien, le chef du gouvernement a exprimé ses vifs remerciements et son estime aux initiateurs de la pétition, à son mandataire et aux signataires, affirmant que «cela montre un sens patriotique et humanitaire élevé et se veut l'exemple éloquent de la démocratie participative». Et de souligner qu'il s'agit de la première expérience d'une pétition sanctionnée par un rapport et un avis à ce sujet.

De même, le chef du gouvernement a salué «le travail acharné de la Commission qui a tenu dix réunions pour étudier la pétition et accordé au sujet l'importance qu'il mérite, car il s'agit d'abord de la démocratie participative et de l'implication des citoyennes et citoyens dans l'élaboration des politiques publiques, conformément à l'article 15 de la Constitution». Et d’ajouter qu’il s'agit aussi d'«une maladie qui touche une couche importante de la population et dont le coût de traitement s'étale sur une longue durée, avec des effets négatifs qui se répercutent aussi sur les familles et l'entourage des malades». Dans ce sillage, le chef du gouvernement a précisé que l'expérience de la pétition pour la vie avait généré une mobilisation importante, concrétisée par la collecte de plus de 40.000 signatures, soulignant qu'il s'agit là d'une expérience à suivre dans la mise en œuvre de la démocratie participative, en complément de la démocratie représentative.

Enfin, ajoute le quotidien, le chef de l’Exécutif a formulé l'espoir de voir se multiplier de telles initiatives, non seulement au niveau national mais aussi local, pour devenir une force de proposition dans les collectivités territoriales. Pour sa part, Mustapha Ramid a présenté la synthèse du rapport de la Commission et son avis, relevant l'interaction positive dans le cadre de cette pétition et la proposition de 29 mesures intéressant le volet institutionnel, la stratégie de prévention et de traitement du cancer, l'aspect lié à la détection précoce de la maladie, celui relatif aux médicaments, ainsi que la question des soins palliatifs et le volet de la justice spatiale, le droit d'accès au diagnostic et au traitement, sans oublier les mesures relatives au financement dédié au traitement de la maladie. Par ailleurs, indique Al Ahdath, cette initiative a été saluée et soutenue par plusieurs acteurs de la société. «Nous espérons que la réponse sera favorable pour sauver la vie de plus de 200.000 malades et que le gouvernement sera à la hauteur de cette noble mission humanitaire», a déclaré sur son compte Facebook l’universitaire Omar Cherkaoui, l’un des initiateurs de la pétition.

Par Mohamed Younsi
Le 05/08/2020 à 18h21