Coronavirus: les autorités déclarent la guerre aux «marchands de la crise»

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Revue de presseKiosque360. Des commerçants sans scrupules n’ont pas hésité à profiter de la crise liée au coronavirus pour faire monter les enchères sur certains produits. Mal leur en a pris.

Le 17/03/2020 à 20h54

Sur instruction du procureur du roi, les services de police de Mohammedia ont arrêté un commerçant qui n’a pas hésité à multiplier les prix des produits stérilisants qu’il proposait à la vente. Cette interpellation est intervenue suite à une dispute entre le commerçant en question et un client mécontent. Le mis en cause sera présenté ce mercredi devant le parquet général, nous apprend Assabah dans son édition de ce 18 mars.  Dans le même cadre, les éléments de la police judiciaire de Aïn Sebaâ, à Casablanca, ont encerclé un importateur au moment où il s’apprêtait à faire passer quantité de masques de protection au profit d’un tiers. La «marchandise» a ainsi été saisie et une enquête ouverte sous la supervision du parquet général, pour déterminer le pays d’origine de ces masques et savoir si ces produits respectaient les normes sanitaires en vigueur.  Le quotidien nous apprend, par ailleurs, que les surenchères entre revendeurs ont fait flamber les prix de certains équipements médicaux. Résultat, un début de pénurie et des tarifs qui ont atteint des sommets.  Certaines officines ont également été tentées par le gain facile puisque, même après le mot d’ordre lancé pour préserver les prix d’avant la crise liée au coronavirus, certaines ont augmenté leurs tarifs sous prétexte que l’offre ne suffisait pas à répondre à la forte demande et que le prix restait leur moyen de dissuasion.  Il en va de même pour les produits de grande consommation. Certains ont même profité de la crise pour vendre des produits impropres à la consommation.  C’est ainsi que la Commission provinciale mixte de contrôle et les services de la préfecture d'arrondissement de Hay Hassani (Casablanca) ont procédé, lundi, à la saisie d'importantes quantités de produits alimentaires impropres à la consommation. Les saisies, effectuées au marché Assaâda Ould Mina, ont concerné 211 kg de viandes rouges issues de l'abattage clandestin, 100 kg de beurre fermenté (Smen) et autres aliments avariés, indiquait mardi un communiqué de la préfecture. Les services compétents se sont assurés de la fin de la date de péremption des produits en question, qui étaient stockés dans des conditions inappropriées, a-t-on précisé. Cette opération s'inscrit dans le cadre des actions quotidiennes menées par la Commission provinciale pour la supervision de l'état d'approvisionnement des marchés et des circuits de distribution, ainsi que pour contrôler les prix et la qualité des produits exposés à la vente. A la lumière de ces saisies, a-t-on indiqué de même source, la Commission a pris des mesures répressives à l'encontre des commerçants contrevenants, qui "n'hésitent pas à exploiter la moindre occasion pour écouler des marchandises mettant en danger la santé publique". Les services compétents insistent sur l'application des mesures de contrôle des prix et de la qualité des produits de consommation, en plus du renforcement de la répression des pratiques frauduleuses et de monopole.

Par Maya Zidoune
Le 17/03/2020 à 20h54