Crise au sein de l'USFP: Abdelouahed Radi refuse de se prononcer, pas de réunion de la direction en vue

Driss Lachgar en 2013.

Driss Lachgar en 2013. . DR

La crise que traverse l'USFP à la suite du projet de loi 22.20 sur l'utilisation des réseaux sociaux est toujours là, alors que les appels pour une réunion urgente du Bureau politique, sous la présidence du numéro un, Driss Lachgar, n'ont pas encore trouvé d'écho.

Le 13/05/2020 à 14h26

Cette crise interne est née récemment après que des membres du Bureau politique ont vigoureusement réagi contre le projet de loi 22.20, initié par le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader, membre de la direction du parti de la Rose, et qui prévoit des peines de prison et de fortes amendes pour les auteurs d'appels au boycott des produits nationaux.

Ces voix socialistes ont rejeté ce projet de loi, estimant qu’"il porte atteinte aux valeurs de liberté et de démocratie pour lesquelles le parti a consenti d'énormes sacrifices et efforts durant son histoire". Ces opposants, bien que minoritaires, réclament une réunion d'urgence du Bureau politique sous la présidence du premier secrétaire du parti, Driss Lachgar.

Ce dernier n'a pas encore réagi à cet appel, notent les observateurs.

Les protestataires ont sollicité l'intervention d'Abdeouahed Radi, président de la commission d'arbitrage de l'USFP pour tenter de décrisper la situation. "La commission d'arbitrage n'a pas été approchée au sujet de ce problème. En tant que président de cet organe, le droit de réserve m'impose de ne pas commenter la situation", a-t-il déclaré en optant pour la fuite en avant. 

Abdelouahed Radi, né en 1935 à Salé, est psychologue. Il a été Premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires de novembre 2008 à décembre 2012.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 13/05/2020 à 14h26