Des officiers algériens entrainent des enfants soldats dans les camps de Tindouf

Enfants-soldats dans les camps de Tindouf.

Enfants-soldats dans les camps de Tindouf. . DR

Revue de presseKiosque360. L’association des droits de l’homme «Grand Rif» a adressé une lettre au patron de l’ONU l’informant, preuves à l’appui, de la poursuite de l’embrigadement des enfants dans les camps de Tindouf par des officiers algériens. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 28/10/2022 à 19h23

Des associations des droits de l’homme ont adressé une lettre au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, l’informant de graves développements dans l’embrigadement d’enfants dans les camps de Tindouf par des officiers algériens. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (29 et 30 octobre), que l’association des droits de l’homme «Grand Rif» a indiqué qu’elle détient des preuves, dont des vidéos, sur l’implication de l’Algérie dans l’enrôlement des enfants.

Et l’association de souligner que «ces agissements constituent un crime contre l’humanité prohibé et dénoncé par le droit international y compris par le droit humain dont les protocoles additionnels aux conventions de Genève (1977), les conventions de l’ONU relatives aux droits de l’enfant (1989) ainsi que les autres protocoles additifs de l’année 2000. Toutes ces conventions appellent à mettre fin à l’embrigadement des enfants et leur utilisation dans les conflits armés».

A cela, poursuit la lettre adressée au chef de l’ONU, il faut ajouter la résolution n° 2601 du conseil de sécurité qui a vivement condamné toutes les violations du droit international en vigueur et plus particulièrement l’embrigadement des enfants et leur utilisation dans les conflits. Ladite résolution appelle à cesser immédiatement ces pratiques et à prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection des enfants.

Le quotidien Assabah souligne que dans sa missive, l’association constate que les milices terroristes armées du Polisario continuent d’enrôler les enfants sur le sol algérien sous la supervision des officiers algériens et avec la bénédiction de leur gouvernement. Ces enfants, poursuit le même document, sont soumis à des entrainement militaires des plus brutaux et assujettis à toutes les formes d’exploitation et de violations par le Polisario: «Toutes ces violations se produisent dans l’indifférence du pays qui héberge ces milices armées en l’occurrence l’Algérie et face au mépris total de la communauté internationale», martèle l’association du Grand Rif.

Pourtant, la commission des droits de l’homme relevant de l’ONU avait indiqué que l’Algérie, en tant que pays hôte, est responsable des violations des droits de l’homme perpétrées sur son territoire: «Il faut préciser que le véritable objectif de l’enrôlement des ces enfants dans les camps de Tindouf consiste à les préparer à rejoindre les forces de soutien aux groupes terroristes dans les pays qui ont des frontières avec l’Algérie», conclut la lettre adressée au secrétaire général de l’ONU.

Par Hassan Benadad
Le 28/10/2022 à 19h23