Diapo. Tindouf: nouvelles manifestations et sit-in de sahraouis à Rabouni contre le Polisario et Alger

DiaporamaLes familles des victimes de la répression du Polisario dans les camps de Tindouf ne lâchent pas prise. Elles montrent aussi du doigt Alger pour demander la liberté de circulation. Les détails et les images.

Le 05/05/2019 à 17h57

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Selon des sources bien informées, près de 250 sahraouis ont manifesté le samedi 4 mai, à Rabouni face au siège du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), contre la décision des autorités algériennes de limiter l’octroi des autorisations de circulation extra-muros.

Cette manifestation a aussi été l’occasion pour les manifestants, hommes et femmes de tous âges, de demander la libération des 14 détenus arrêtés le 28 avril dernier pour avoir, eux aussi, manifesté à Rabouni.

Armés des deux exemplaires de l’étendard sahraoui et de banderoles, les manifestants ont scandé des slogans insistant sur le caractère pacifique de leurs protestations et rejetant la répression.

«Pacifique, pacifique, non à la violence et non à Dhaïbia», ont répété les protestataires.

Dhaïbia est le nom de la sinistre prison où la bande de Rabouni envoie ceux et celles qui osent critiquer ses choix et ses méthodes.

Après le sit-in devant les locaux du HCR, qui aura duré de 10H30 à 13 heures, les manifestants ont organisé une marche, sillonnant les artères de Rabouni. Ils sont passés devant le siège du secrétariat général du Polisario et celui du «ministère de l’intérieur» de la pseudo-rasd.

Lors de ces manifestations, Ahmed Khalil, disparu à Alger, n’a pas été oublié, et les sahraouis semblent décidés à être fixés sur le sort de cet homme, enlevé dans la capitale algérienne voici près de dix ans.

Selon nos sources, Bua Da Mohamed El Fadel, naturalisé espagnol, va tenir une réunion avec les responsables du HCR, dès demain, lundi 6 mai.

Accompagné par six femmes, il va évoquer le sort des 14 manifestants emprisonnés.

Quant à Ahmed Khalil, ses proches et sa tribu vont installer sur place, à Rabouni même, une tente pour y observer un sit-in ouvert jusqu’à ce que le Polisario et Alger se prononcent sur son sort.

Rappelons que, sous la pression des manifestations, Brahim Ghali avait promis d’élucider le sort du disparu sous une huitaine de jours. 

Le délai est dépassé, et la promesse n’a pas été tenue.

Par Mohammed Boudarham
Le 05/05/2019 à 17h57