Diplomatie. Atmoun, Tariq, Rahou, Naciri: portraits croisés

Depuis l'intronisation du roi Mohammed VI, l'usage et la tradition ont voulu que le souverain entreprenne, à chaque fois que cela est possible, des nominations d'ambassadeurs issus de divers partis politiques ou d'ONG,

Depuis l'intronisation du roi Mohammed VI, l'usage et la tradition ont voulu que le souverain entreprenne, à chaque fois que cela est possible, des nominations d'ambassadeurs issus de divers partis politiques ou d'ONG, . DR

Le roi Mohammed VI a nommé de nouveaux ambassadeurs. Quatre d’entre eux ne sont pas des diplomates de carrière. Cependant, leurs parcours et compétences peuvent leur être d'un précieux secours. Portraits croisés.

Le 29/06/2019 à 19h22

Parmi les 22 ambassadeurs que le roi vient de nommer cette semaine, quatre ne sont pas des diplomates de carrière. Mais, leur longue expérience dans les domaines politique et de diplomatie parallèle fait d'eux "des personnalités d'envergure capables" de représenter dignement le Maroc.

Il s'agit d'Abderrahim Atmoun, membre du bureau politique du Parti authenticité et modernité (PAM) et ancien président de la Commission mixte Maroc/Union européenne nommé à Varsovie ; Hassan Tariq, professeur universitaire et ancien député USFP, nommé à Tunis ; Ahmed Rahhou, ancien directeur général du CIH, nommé auprès de l'Union européenne à Bruxelles et Khalid Naciri, professeur, ancien ministre et militant du PPS nommé à Oman, en Jordanie.

Il faut signaler que depuis son intronisation le roi Mohammed VI procède à des nominations d'ambassadeurs issus de partis politiques ou d'ONG, des personnalités à compétences élevées.

A l'exception d'Ahmed Rahhou qui n'a pas d'étiquette politique, Atmoun, Tariq et Naciri sont issus respectivement du PAM, de l'USFP et du PPS. Ahmed Rahhou a réussi un excellent parcours au sein du CIH, une banque qu'il a réussie à redresser. Il a démissionné de l'organe du patronar, la CGEM, avant d'être nommé ambassade

Abderrahim Atmoun, nouvel ambassadeur du Maroc à Varsovie, est connu par sa ténacité à faire aboutir ses projets

Député de la circonscription de Khourigba sous les couleurs du PAM, il a beaucoup manoeuvré au sein de la Commission mixe Maroc/Union européenne. Il est connu pour avoir été derrière l'essentiel des combats perdus par les séparatistes, à Bruxelles.

"Je n'ai respiré qu'après les cuisants échecs encaissés par les adversaires de l'intégrité territoriale du royaume suite à l'adoption des accords de pêche", a-t-il affirmé fièrement. Dans sa nouvelle mission, il promet de consolider les liens entre la Pologne et le Maroc.

Hassan Tarik ira à Tunis avec un riche parcours. Cet ancien membre de la jeunesse USFPiste, a pris ses distances avec le parti de la Rose depuis qu'il a rejoint le courant du défunt Ahmed Zaidi.

Le domaine de la diplomatie, il le connaît parfaitement parce qu'il avait été député socialiste ayant effectué plusieurs missions à l'étranger dans le cadre de la diplomatie parallèle. Il avait été président de la Commission de la justice et de la législation au sein de la Chambre des représentants.

Khalid Naciri est membre du PPS. Cet avocat est apprécié dans le monde politique, même chez les détracteurs du Parti du progrès et du socialisme. Cet ancien ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement (2007-2012), sous l'équipe de l'istiqlalien Abbas El Fassi, maitrise parfaitement le dossier du conflit israélo-palestinien. En Jordanie, il sera à proximité, estime-t-on.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 29/06/2019 à 19h22