Discours du 20-Août: parmi les pays aux positions ambiguës sur le Sahara, figure la France, selon un politologue

Pour Moussaoui Ajlaoui, politologue, «la France soutient le plan d’autonomie, mais cette position reste en deçà des aspirations du Royaume».

Pour Moussaoui Ajlaoui, politologue, «la France soutient le plan d’autonomie, mais cette position reste en deçà des aspirations du Royaume». . Brahim Moussaaid / Le360 (photomontage)

Le 21/08/2022 à 14h08

VidéoDans son discours, prononcé à l’occasion du 69e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le Roi a fait part des succès réalisés au sujet du Sahara, tout en appelant les «partenaires traditionnels» aux positions «ambiguës» à reconnaitre la marocanité du Sahara. Parmi ces pays, figure la France, explique le politologue Moussaoui Ajlaoui.

«La France soutient le plan d’autonomie mais cette position reste en deçà des aspirations du Royaume qui réclame de ce pays qu’il sorte de son confort en exprimant une attitude claire sur la marocanité du Sahara. La France, il faut le signaler, est visée parce qu’en sa qualité d’ancienne puissance coloniale elle maîtrise parfaitement la réalité de notre dossier», annonce d'emblée Mohamed Ajlaoui, politologue.

Une déclaration qui intervient en commentaire d'un passage du discours du 20-Août, dans lequel le Roi a déclaré que le Royaume du Maroc attendait de ces pays aux positions ambiguës qu’ils «clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque». Le souverain a également rappelé «ce qui devient désormais très clairement une position ferme de la part du Royaume», à savoir que le Maroc, c’est tout ou rien.

Selon Moussaoui Ajlaoui, la France devrait adopter la même position sur la marocanité du Sahara que celles prise par des Etats-Unis, certains pays d’Amérique Latine, l’Espagne, l’Allemagne ainsi que d’autres pays africains, dont 40%, relevant de cinq groupements régionaux, ont ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla.

D’après Moussaoui Ajlaoui, le Maroc «vient de prendre une décision irréversible qui consiste à placer la cause nationale au-dessus de toutes les considérations, dans le cadre de l’établissement de tout type de partenariat bilatéral».

Dans son discours, a rappelé le politologue, le roi Mohammed VI a été clair, en affirmant, que «compte tenu de ces développements positifs impliquant des pays de tous les continents, Je voudrais adresser un message clair à tout le monde: le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit».

Le politologue a aussi mentionné dans son intervention l’hommage rendu par le souverain à la communauté marocaine de l’étranger, dont celle de confession juive, pour le rôle que celle-ci joue dans la défense de l’intégrité territoriale du Royaume.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 21/08/2022 à 14h08