Discours royal: le citoyen avant tout

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Lors de son discours inaugurant la première session de la première année de la nouvelle législature, Mohammed VI a appelé l’Administration à être au service du citoyen. Un message fort à celles et à ceux qui gèrent les affaires des Marocains, toutes fonctions confondues.

Le 14/10/2016 à 18h18

«L’objectif qui doit être recherché par toutes les institutions, c’est d’être au service du citoyen. Si elles ne remplissaient pas cette mission, ces institutions seraient inutiles et n’auraient même pas de raison d’être», a affirmé le souverain qui a consacré l’essentiel de son discours aux relations entre le citoyen et l’Administration dans son acceptation la plus large: de l’arrondissement de quartier, en passant par la préfecture, le consulat ou ecnore les départements ministériels.

«Gérer les affaires des citoyens et faire aboutir leurs démarches est une responsabilité nationale et une charge considérable qui ne souffrent ni laisser-aller ni procrastination», a ajouté le souverain qui, du haut du perchoir de l’institution parlementaire a invité l’Administration à éviter «le parcours du combattant» aux citoyens qui ne doivent plus continuer uniquement à «faire partie du décor».

«Le véritable engagement partisan et politique commande de placer le citoyen au-dessus de toute considération», a ajouté Mohammed VI lors de ce discours qui devra déboucher sur une reconstruction, sur des bases solides, des relations entre le Marocain et l’Administration censée être à son service.

«Dans la mesure où l’efficacité administrative est un critère à l’aune duquel se mesure le progrès des nations, et tant que la relation entre l’Administration et le citoyen ne s’est pas améliorée, le classement du Maroc, dans ce domaine, restera dans la catégorie des Etats du tiers-monde, voire du quart-monde et même du cinquième monde», a ajouté le souverain qui, pour la première fois, évoque le cas des citoyens qui guettent son passage pour lui soumettre requêtes et doléances.

«Beaucoup de choses se disent sur les citoyens allant à la rencontre de leur Roi, sollicitant Son assistance pour régler de multiples problèmes ou surmonter des difficultés», a dit le souverain avant d’ajouter que «si certains ne comprennent pas que des citoyens s’adressent à leur Roi pour régler des problèmes et des questions simples, c’est qu’il y a maldonne quelque part».

« Les citoyens Me demanderaient-ils d’intervenir si l’Administration faisait son devoir?», s’interroge Mohammed VI. Une question à laquelle doivent beaucoup réfléchir et surtout trouver des réponses celles et ceux qui animent et dirigent nos administrations.

Mohammed VI, dans son discours, a multiplié les exemples de dysfonctionnements administratifs qui compliquent la vie des Marocains, chacun à son niveau. Et il a surtout appelé à ce que tout le monde fasse de son mieux pour dépasser cet état de faits.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 14/10/2016 à 18h18