Document. Quand ce dirigeant du polisario reconnaît que la «rasd» n’est ni plus ni moins qu’une supercherie

Bachir Mustapha Sayed, frère du père fondateur du Polisario El Ouali Mustapha Sayed.

Bachir Mustapha Sayed, frère du père fondateur du Polisario El Ouali Mustapha Sayed. . dr

L’allégation claironnée par le polisario, selon laquelle "la rasd est une réalité", est contredite par ce dirigeant du FP, Bachir Mustapha Sayed, qui reconnaît que l’entité séparatiste ne détient aucun attribut de "souveraineté" ni à Tindouf, ni dans les prétendus "territoires libérés". Décryptage.

Le 19/11/2019 à 10h22

Le polisario a beau jeu de prétendre que "la rasd est une réalité", toujours est-il que cette allégation saugrenue est contredite par la réalité sur le terrain. "Mon ministère n’a ni port ni aéroport et les autorités algériennes n’autorisent que le passage des caravanes humanitaires destinées aux camps de réfugiés sahraouis", reconnaît, la mort dans l’âme, le soi-disant "ministre des territoires occupés et de la diaspora de la république sahraouie", Bachir Mustapha Sayed, dans une déclaration au site séparatiste «ECSahraoui».

Cette déclaration, dénotant d'un flagrant aveu d’impuissance, est faite sur fond de frustration généralisée à Tindouf quant au blocage, depuis maintenant un mois et demi au port algérien Ghazaouet, de seize fourgons chargés d’aides humanitaires espagnoles destinées à des familles sahraouies "réfugiées" dans les camps de Lahmada.

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"Seul le ministère des Affaires étrangères de l'Algérie peut autoriser l'entrée des aides humùanitaires sur le territoire national algérien et veille à ce que le Croissant-Rouge sahraoui (MLRS) soit la seule institution sahraouie responsable de sa rétention», se résigne à dire le soi-disant «ministère des Territoires Ocuaodos et de la diaspora Saharaui", reconnaissant ainsi clairement que la "rasd", contrairement à ses allégations fantaisistes colportées à tout vent, ne détient aucun "attribut de souveraineté" ni à Tindouf, ni dans les prétendus "territoires libérés", que les milices armées du FP ont été sommées de quitter en vertu des résolutions du Conseil de sécurité, stipulant qu’aucun changement du "statut juridique" de la zone tampon n’était autorisé.

Entre le marteau des injonctions de l’instance décisive de l’ONU et l’enclume des mesures restrictives de mouvement imposées par les autorités algériennes, le front polisario ne sait ainsi plus "à quel saint se vouer".

Les nouvelles réalités géopolitiques, marquées par la chute des régimes dictatoriaux en Amérique Latine, dont la dernière en date est celle du dictateur bolivien Evo Morales, parti il y a une semaine se réfugier au Mexique, viennent en effet accentuer l’isolement du front séparatiste du polisario sur la scène internationale. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 19/11/2019 à 10h22