Driss Jettou scrute les finances des Fondations des œuvres sociales des ministères

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Revue de presseKiosque360. Le gendarme de l’argent public continue ses investigations dans tous les recoins des administrations publiques. Aux dernières nouvelles, les magistrats de la Cour des comptes planchent actuellement sur les budgets des Fondations des œuvres sociales au niveau des ministères.

Le 02/04/2019 à 23h20

Chaque ministère ou administration publique dispose en son sein d’une fondation des œuvres sociales. Cette dernière a pour objectif de développer et de gérer des projets dans tous les domaines sociaux (logements, santé, denrées alimentaires à prix réduits, colonies de vacances...), afin de fournir des prestations sociales au profit de son personnel, qu’il soit actif ou à la retraite.

Déjà, en 2016, la Cour des comptes avait sorti un rapport accablant sur la gestion de la Fondation des œuvres sociales des Travaux publics, épinglée pour ses prestations immobilières, devenues commerciales et ne profitant pas au personnel ciblé. L’on apprend, à travers le quotidien Al Akhbar de ce mercredi 3 avril, que Driss Jettou vient de lancer une opération d’inspections dans les fondations relevant de plusieurs ministères. Seules les deux fondations chargées des œuvres sociales des parlementaires (conseillers et députés), qui gèrent un budget annuel de 5 millions de dirhams, ont été épargnées.

Il s’agit, lors de ces missions d’inspections menées par les magistrats de la Cour des comptes, d'éplucher minutieusement les comptes de quelque vingt fondations au niveau des ministères et administrations publiques dont elles relèvent respectivement. Ces vingt fondations ont été ciblées en fonction du budget annuel mis à leur disposition. L'inspection concerne en effet toutes les fondations des œuvres sociales dont l’allocation annuelle dépasse les 6 millions de dirhams.

Al Akhbar s’attend à ce que le prochain rapport de Driss Jettou sur ces fondations comporte des vertes et des pas mûres, surtout pour celles d’entre elles qui sont dotées de gros budgets, et qui n’ont jamais fait l’objet d’un contrôle suffisamment méticuleux.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 02/04/2019 à 23h20