Droits d'auteur: Tout le monde passera à la caisse

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement s’apprête à prendre une mesure radicale, à savoir l'imposition d'une taxe à tous ceux qui diffusent des œuvres artistiques à usage public.

Le 08/05/2014 à 22h52

Le gouvernement compte imposer de nouvelles taxes afin de financer la caisse pour les droits d’auteur. Cette liste inclut divers espaces de loisirs, y comprit les boîtes de nuit, les cafés, les salles de cinéma et les théâtres. Dans son édition à paraître ce vendredi 9 mai, Annass rapporte également l'intention du gouvernement "d'imposer aux opérateurs de télécommunications des taxes pour le téléchargement de la musique et des sonneries. Les sociétés opérant dans ce secteur vont devoir soumettre chaque mois une liste contenant le nom des artistes, ainsi qu’une déclaration du nombre de téléchargements".

Tout le monde est concerné!

Le quotidien ajoute que cette décision rendue publique par Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, inclut également dans la liste des établissements concernés par cette taxe les hôtels, les cirques, ainsi que les salles de spectacles et les centres commerciaux. Et la liste ne s'arrête pas là: y figurent des espaces et commerçants qu'ont s'attendait moins à voir citer, comme les vendeurs de chaussures, les gares et aéroports, les salons de beauté, les pharmacies, les cabinets d’avocats et même les marchands ambulants ! Enfin, seront également concernés par cette nouvelle législation les médias publics et privés.

Toujours selon le quotidien Annass, cette décision devrait soulever plus d’une controverse, "surtout en ce qui concerne les bureaux, les officines, et les théâtres qui se plaignent constamment du manque de subventions". Nul doute que le piratage des œuvres artistiques cause un énorme manque à gagner aux artistes, aux producteurs et à tout le circuit artistique en général. Et contrer ceux qui tuent l’art à petit feu est certes devenu primordial, d’autant plus que ces pratiques entachent la réputation du Maroc à l’étranger. Toutefois, l’application de cette mesure semble assez compliquée sur le plan technique. Le risque est de voir certains espaces concernés boycotter la chanson marocaine pour ne pas avoir à s'acquitter de ces redevances.

Par Meriama Moutik
Le 08/05/2014 à 22h52