Droits de l'homme: "Le Maroc n'a pas de leçons à prendre"

DR : Le Matin

Dans son discours prononcé mercredi soir à l'occasion de la célébration du 38ème anniversaire de la Marche verte, le souverain a souligné que le Maroc n'a aucune leçon à recevoir en matière de respect des droits de l'homme notamment dans ses provinces du sud.

Le 06/11/2013 à 23h54

Dans un discours adressé ce mercredi soir, à l'occasion du 38ème anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a indiqué que "si la Marche Verte a permis le recouvrement des provinces du sud du royaume, les autres marches sont vouées, elles, à la consolidation des droits civils et politiques et à la promotion de la nouvelle génération des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, afin que le citoyen marocain soit nanti des attributs d'une citoyenneté pleine et entière". Pour le souverain, "il est nécessaire pour l'ensemble des Marocains de maintenir le cap de cette glorieuse épopée, animés du même esprit de patriotisme sincère et de mobilisation collective, pour préserver l'intégrité territoriale de notre pays et conforter son développement intégré".

"Une série de réformes profondes et de chantiers majeurs a été engagée, dans le cadre d'une démarche graduelle, qui tient compte des spécificités nationales", a souligné le roi Mohammed VI. "Cette démarche s'éloigne des slogans creux destinés à la consommation médiatique, tout en récusant les réactions hâtives face aux développements et aux événements nationaux et internationaux", a ajouté le souverain. "L'attitude de certaines parties et personnes qui exploitent à des fins spécieuses l'espace de liberté et d'ouverture dont jouit le Maroc, surtout dans ses provinces du sud, le roi a souligné que le royaume, qui demeure attaché à la coopération avec les organisations des droits de l'homme qui font montre d'objectivité (...), accepte la critique constructive, mais refuse que d'aucuns prennent prétexte de certains agissements isolés pour essayer de porter atteinte à son image et de banaliser ses acquis en matière de droits humains et de développement". "Ces parties tendent, de façon injuste et malveillante, à ajouter foi à quiconque accuse le royaume de violation, tout en ignorant les décisions de justice, et même en faisant l'impasse sur ce que le Maroc accomplit concrètement sur le terrain", a déploré le roi Mohammed VI.

"Le Maroc refuse de recevoir des leçons de quiconque surtout en ce qui concerne la question des droits de l'Homme. Le Maroc refuse de recevoir des leçons en la matière, surtout de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l'Homme. Quiconque souhaite surenchérir sur le Maroc n'a qu'à descendre à Tindouf, et observer dans nombre de régions alentour les atteintes portées aux droits humains les plus élémentaires", a tenu à souligner le souverain. Tout en s'interrogeant sur le fait de savoir s'il est raisonnable de supposer que "le Maroc respecte les droits de l'homme dans le nord du pays et les transgresse dans le sud ", le chef de l'Etat a estimé regrettable que certains Etats s'inscrivent dans cette démarche, faisant sciemment abstraction des réalisations accomplies par notre pays, notamment dans les domaines des droits de l'Homme et des libertés.

L'Algérie mise en cause

Dans son discours, le souverain a mis en avant les raisons derrière certaines positions hostiles au Maroc. "Certains Etats se contentent de confier aux fonctionnaires le soin de suivre la situation au Maroc. Or, certains parmi eux sont soit mal disposés à l'égard de notre pays, soit influencés par les thèses de nos adversaires. Et ce sont eux qui veillent parfois, malheureusement, à la préparation des dossiers et des rapports erronés, sur la base desquels les responsables arrêtent certaines de leurs positions", a indiqué le roi Mohammed VI. Et d'expliquer que "la raison principale de cette attitude injuste à l'égard du Maroc tient essentiellement à l'argent et aux avantages par lesquels les adversaires tentent d'acheter les voix et les prises de position de certaines organisations hostiles à notre pays". "Ils dilapident de la sorte les richesses et les ressources d'un peuple frère, que cette question ne concerne pas, mais qui se dresse plutôt comme une entrave à l'intégration maghrébine", a ajouté le souverain.

Par Le360
Le 06/11/2013 à 23h54