Éducation: vers la généralisation totale du préscolaire dans le monde rural, promet Abdelouafi Laftit

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, mardi 6 décembre 2022.

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, mardi 6 décembre 2022. . khalil Essalak / Le360

Le 07/12/2022 à 11h07

VidéoLors de sa seconde intervention, mardi 6 décembre 2022 devant le Parlement, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a annoncé la généralisation en 2023 de l’enseignement du préscolaire dans le monde rural et ce, dans le cadre du 3e programme de l’Initiative nationale du développement humain (INDH).

«Nous allons généraliser dans tous les douars le préscolaire pour les enfants âgés de 4 à 6 ans», a déclaré Abdelouafi Laftit, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers.

Les conseillers parlementaires, portant des écharpes sur lesquelles était inscrit en français «Vive le Maroc», ont accueilli avec satisfaction l’annonce du ministre de l’Intérieur qui répondait aux questions liées à l’INDH et à la fiscalité locale et régionale. Sur le préscolaire, Abdelouafi Laftit a précisé que, outre la généralisation du préscolaire, l’INDH se chargera de la construction de 8.000 crèches et unités d’accueil des enfants.

Sur les trois programmes de l’INDH, commencés et promus en 2005 à l’initiative du roi Mohammed VI, le ministre a souligné qu’ils avaient pour mission notamment de lutter contre la paupérisation et de réduire les disparités sociales. De 2019 et 2022, l’INDH a exécuté 25.500 projets dont la construction de 8.000 crèches en allouant pour ces programmes un budget 10,5 milliards de dirhams.

Ces projets s’ajoutent à d’autres réalisations, soit 43.000 chantiers, que l’Etat a effectuées depuis 15 ans pour un investissement global de 43 milliards de dirhams. La quote part totale de l’INDH dans ce financement s’est élevée à 28 milliards de dirhams depuis 2015.

Par ailleurs, le 2e axe de l’intervention d’Abdelouafi Laftit a concerné la fiscalité locale. Il a regretté l’insuffisance des recettes locales en raison du défaut de paiement des impôts locaux par les citoyens.

Il a relevé que le montant des impayés se chiffre à un total de 40 milliards de dirhams. Le ministre de l’Intérieur a invité le Parlement et le gouvernement à élaborer un projet de loi visant le règlement de cette épineuse question.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Khalil Essalak
Le 07/12/2022 à 11h07