«El Guerguarat, un point-clé de connexion entre l’Afrique et l’Europe», affirme Arancha Gonzalez Laya

Arancha Gonzalez Laya, ministre espagnole des Affaires étrangères, et son homologue marocain, Nasser Bourita, au cours d'une conférence de presse à Rabat, le 24 janvier 2020. 

Arancha Gonzalez Laya, ministre espagnole des Affaires étrangères, et son homologue marocain, Nasser Bourita, au cours d'une conférence de presse à Rabat, le 24 janvier 2020.  . DR

La ministre espagnole des Affaires étrangères, de l’UE et de la coopération, Arancha Gonzalez Laya, a souligné que son pays entendait jouer un rôle «actif et constructif» pour trouver une «solution politique» à la question du Sahara.

Le 24/02/2021 à 11h44

«L’Espagne ne peut ni doit imposer une solution aux parties concernées. Notre engagement est d’être actifs et constructifs pour résoudre cette question sur la base d’une solution politique», a indiqué la cheffe de la diplomatie espagnole, qui a exposé au Sénat hier, mardi 23 février 2021, la position de l’Espagne sur la question du Sahara suite aux développements de la situation à El Guerguarat.

«L’intérêt suscité par la question du Sahara est partagé par l’opinion publique espagnole et le gouvernement», a dit la ministre, ajoutant que son pays «a suivi et suit avec beaucoup d’intérêt le développement de la situation à El Guerguarat, puisqu’il s’agit d’une zone stratégique et un point-clé de connexion entre l’Afrique et l’Europe».

Arancha Gonzalez Laya a rappelé le communiqué publié par son département appelant au respect du cessez-le-feu et à la retenue.

«L’Espagne a défendu et défend toujours la centralité du rôle des Nations unies dans le règlement de cette question», a expliqué Arancha Gonzalez Laya, réitérant que pour Madrid, toute solution à ce conflit doit être «politique».

Pour réaliser cet objectif, la cheffe de la diplomatie espagnole a mis l’accent sur la «nécessité de nommer dans les plus brefs délais un envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara» pour reprendre «le dialogue et la négociation».

«L’Espagne adopte une position ferme et constante sur la question du Sahara. Il s’agit d’une position d’Etat qui soutient la recherche d’une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable selon les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU», a-t-elle martelé.

En outre, s’agissant du volet humanitaire, Arancha Gonzalez Laya a réaffirmé l’«engagement» de son pays en faveur des «réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf», précisant que l’Espagne a adressé une aide de 10 millions d’euros aux populations de Tindouf en 2020, dont 3,5 millions d’euros sous forme de contribution de l’Agence espagnole de la coopération internationale et le reste apporté par les communautés autonomes et les ONG.

Entre 2017 et 2020, l’aide espagnole aux «réfugiés sahraouis» a atteint 23 millions d’euros, a annoncé la cheffe de la diplomatie espagnole, précisant qu’en 2021, la contribution de l’agence espagnole de la coopération internationale s’élèvera à 5 millions d’euros. 

Par Rahim Sefrioui
Le 24/02/2021 à 11h44