El Khiame: "un rapport bidon ne peut remettre en cause la collaboration sécuritaire avec les Etats-Unis"

Abdelhak Khiame, directeur du BCIJ. 

Abdelhak Khiame, directeur du BCIJ.  . DR

Revue de pressekiosque360. Le patron du BCIJ assure que les questions sécuritaires priment face à un rapport mensonger sur les droits de l'Homme au Maroc. Le Maroc et les USA mènent la même bataille contre le terrorisme. Une bataille vouée à l'échec s'il s'agit de nuire à la stabilité du royaume.

Le 24/05/2016 à 18h01

La collaboration entre le Maroc et les Etats-Unis dans le domaine sécuritaire ne peut pas être remise en cause par un rapport bidon. C’est ce que déclare Abdelhak El Khiame, patron du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), dans une interview accordée à Al Massae et publiée dans son édition de ce mercredi 25 mai.

Interrogé sur l'éventualité que les services du BCIJ puissent suspendre leur collaboration avec les services sécuritaires américains au vu du contexte tendu entre les deux pays depuis plusieurs semaines, El Khiame souligne qu’aussi bien le Maroc que les Etats-Unis doivent gérer les menaces terroristes auxquels ils font face.

Bien qu’il reconnaisse que la décision de suspendre la coopération sécuritaire revient aux pouvoirs publics, il rappelle néanmoins que le Maroc a été victime des attentats du 16 mai 2003 parce qu’il avait clairement soutenu les Etats-unis dans le cadre de leur lutte contre le terrorisme.

De ce fait, la collaboration entre les services des deux pays se base sur un seul et unique aspect: la sécurité. Et celle de l’un passe par celle de l’autre. El Khiame insiste également sur le fait que cette collaboration ne doit pas être une excuse pour nuire à la stabilité intérieure du royaume.

Pour ce qui est de l’arrestation récente du terroriste tchadien à Tanger, El Khiame souligne que cette affaire confirme le nouveau mode opératoire de Daech. Auparavant, les organisations terroristes recrutaient des membres au Maroc avant de les envoyer s’entraîner en Syrie ou en Irak, pour ensuite leur faire regagner le Maroc pour des attentats.

Concernant la dernière affaire, le mode opératoire était plus complexe. Il consistait à maintenir des recrues à l’intérieur du royaume pour former des cellules dormantes en attendant le bon timing pour attaquer.

Par ailleurs, le patron du BCIJ n'a pas manqué pas de rappeler qu’en plus des affiliés à Daech qui viennent de l’étranger, le Maroc doit également faire face à des menaces terroristes induites par le foyer d’instabilité que constitue Tindouf. Des enquêtes menées par le bureau ont en effet prouvé l’implication de séparatistes dans des projets d’attentats visant le royaume.

Par Khalil Ibrahimi
Le 24/05/2016 à 18h01