El Ouardi présente un plan d’action pour améliorer les services de santé

DR

Revue de presseKiosque360. Parmi les mesures prévues, la construction de 14 nouveaux hôpitaux et l'affectation d'une unité médicale mobile équipée et d'une ambulance au niveau de chaque caïdat. Un scanner est également prévu dans chaque hôpital régional et une IRM dans chaque province.

Le 03/05/2017 à 19h13

Le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, n’est pas satisfait des réalisations de son département pendant le mandat écoulé. Selon Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 4 mai, El Ouardi a affirmé que, malgré les efforts consentis pendant les cinq dernières années, notamment les baisses des prix des médicaments et la relative amélioration des services de santé, «le citoyen n’a pas ressenti leur impact».

A en croire le ministre, si les services de santé sont dans une telle situation, c’est en premier lieu à cause des maigres ressources qui ont été affectées à son département. Le budget du ministère, a-t-il précisé, a été fixé, en 2017, à 14,3 milliards de DH, soit une hausse d’à peine 0,1% par rapport à l’année 2016. En plus, 54% du budget du ministère est affecté aux ressources humaines. Et ce alors que, selon les normes de l’OMS, si un pays souhaite avancer dans le domaine de la santé, il doit lui affecter au moins 12% du budget global de l’Etat. Or, le Maroc est encore très loin de cette moyenne, puisqu’il ne consacre au secteur de la Santé que 5,69% de son budget.

Malgré cela, le ministre compte lancer une stratégie de développement du secteur étalée sur cinq ans. Cette stratégie portera d’abord sur la réduction de la durée des rendez-vous et l’amélioration des services d’accueil. Il s’agira également de la mise en place, dans chaque hôpital provincial, d'une imagerie par résonance magnétique (IRM), en plus d'un scanner dans chaque hôpital régional.

Le ministère compte, de même, créer 14 nouveaux établissements publics de santé et affecter une unité médicale mobile équipée d'une ambulance au niveau de chaque Caïdat. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que son département vient d’acquérir une centaine d’ambulances de haut niveau, entièrement équipées.

Par ailleurs, le ministre a évoqué la remise au goût du jour de son projet de «service sanitaire obligatoire dans les zones reculées». Il s'engage néanmoins à revoir les termes de ce projet en réduisant, par exemple, la durée de ce service obligatoire à un an ou même six mois, au lieu des deux années initialement prévues. Cela, affirme-t-il, afin de réduire le déficit en services de santé de base dans ces zones. 

Cela dit, affirme le ministre, son département compte, néanmoins, accorder un intérêt particulier à la question des ressources humaines, qui jouent un rôle fondamental dans la continuité et l'efficacité de ce service vital, en dépit des conditions difficiles dans lesquelles elles travaillent.

Par Amyne Asmlal
Le 03/05/2017 à 19h13