Elections 2021: la candidature des chefs de parti divise

Nabil Benabdallah.

Nabil Benabdallah. . dr

Revue de presseKiosque360. Certains dirigeants des partis politiques ont décidé de s’aventurer dans la bataille électorale, d’autres hésitent et certains se sont désistés. Si le renoncement de Lachgar, Benabdellah et Laenser paraît normal, personne ne comprend le désistement du patron du PJD, El Othmani.

Le 30/07/2021 à 20h16

Malgré les avantages du nouveau quotient électoral, plusieurs chefs de parti hésitent encore à se présenter aux élections législatives. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du week-end (31 juillet et 1er août), qu’exceptés Aziz Akhannouch (RNI), Abdellatif Ouahbi (PAM) et Nizar Baraka (PI), qui ont annoncé leur candidature, les autres dirigeants sont soit hésitants, soit ils se sont définitivement désistés. La décision du patron du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, demeure encore ambiguë, car au moment où tout le monde s’attendait à ce qu’il se présente dans la circonscription de Salé, des sources proches de son parti ont annoncé qu’il ne serait pas candidat.

El Othmani aurait, dit-on, affirmé qu’il se contenterait des cinq mandats qu’il a déjà exercés pour céder la place aux jeunes. Une thèse qui ne convainc pas les observateurs avertis du PJD qui considèrent qu’il est difficile pour El Othmani de ne pas se porter candidat, dans la mesure où il est le patron d'un parti qui aspire à une troisième mandature. Encore faut-il préciser, ajoutent les mêmes observateurs, qu’il a besoin d’une légitimité électorale pour pouvoir rester à la tête du parti. C’est la position qu’avait adoptée le PJD lors des précédentes législatives, quand sa direction avait cautionné la candidature de l'ancien secrétaire général, Abdelillah Benkirane, dans cette même circonscription de Salé.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le président du RNI, Aziz Akhannouch, aspire à ce que son parti arrive en tête lors des prochaines législatives. Pour ce faire, il avait mené une campagne tous azimuts à travers les villes du Maroc. Il pèse aujourd’hui de tout son poids pour remporter les circonscriptions d’Agadir où il se présente comme tête de liste. Le patron de l’USFP, Driss Lachgar, a officiellement annoncé qu’il ne serait pas candidat même si certains le donnait partant dans la circonscription d’El Youssoufia à Rabat. Bien plus, le patron des socialistes a même révélé que le parti n’a pas encore tranché sur la validation de ses candidats en raison de différends et luttes intestines dans certaines régions.

Quant au secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, il n’a pas tardé à annoncer qu’il se présentera dans la circonscription de Larache, un ancien bastion du parti de la Balance. Annoncé au début comme candidat dans la circonscription d’El Jadida, le chef du PPS, Nabil Benabdallah, semble avoir renoncé à se présenter aux législatives comme il l’avait fait lors des précédentes élections. Il en va de même pour le secrétaire général du MP, Mohand Laenser, qui s’exprime peu ou prou sur ce sujet, laissant ainsi entendre qu’il pourrait zapper ces élections. Quant au secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, il espère rempiler à Taroudant où il avait auparavant remporté un siège parlementaire.

Par Hassan Benadad
Le 30/07/2021 à 20h16